Les gaz avaient fini par se dissiper. La nuit avait fini par s’installer. Les musiques avaient remplacé le bruit des quad et des balles en caoutchouc. Stéphane regardait toujours de ce coté de la scène. plus personne n’était. Si ce n’est les policiers en faction. Et pas de retour de ce flic à la double casquette. Et face à ce spectacle, il ne comprenait pas comment les forces de l’ordre s’étaient organisées. Parce que c’était elles qui s’étaient bouffés les lacrymo. Et les quads n’avaient pas changé grand chose sinon ajouter du ridicule à la situation. Alors Stéphane pensa à Jean. Des Forces. Des forces de déstabilisation. Et donc… Et si…. Et si tout avait été dirigé pour enfumer la police. Pour provoquer le chaos. - Vous le connaissez bien ce type ? - Hein ? - Le type qui dit s’être branlé sur des gamines, il est avec vous ? Les types et les gonzesses le regardèrent pour lui rire au nez. Tous étaient défoncés à cette heure. Il restreignit l’envie de tous les secouer. Parce que le temps jouait contre ces abrutis. Si ce que ce flic si c’en était un- disait était vrai, bientôt l’opprobre serait sur tous. - Wow, détends toi mon frère. On a réussi. On a enfumé ces enculés. Et on a fait la une des chaînes d’infos. Quess tu veux de mieux. - Je veux revoir ce fils de pute. Maintenant. Soit vous me dites il loge soit je rends visible votre planque. - Enculé, pauv’ puceau de manif. Va te faire enculer jamais ils nous logeront. - Ah ouais ? Stéphane sortit une puce qui ressemblait à une balise GPS . Tous se figèrent. Certains toussèrent. D’autres se mirent à pleurer. De vrais baltringues. - Alors ? Le type qui dirigeait ce flux de manifestants se leva et le prit par le col. Lui n’était pas défoncé. Enfin pas complètement. Ces propos furent clairs et audibles. - Si tu cherches un flic tu vas ils sont. Ce type je le connais pas. Jamais vu avant aujourd’hui. Une histoire de site. Il est venu. On accueille tout le monde. Point barre. Tiens regardes. Je le vois d’ici. Vas y fonce poucave. Stéphane reconnut l’espèce de masse musculeuse sur le quad qui filait vers l’arrière des forces de police. Il se leva et se mit à courir. Ses poumons n’en avaient plus l’habitude sur une telle distance. Il reprit son souffle devant le nuage de lacrymo. Pas le meilleur endroit. En plus de tousser comme un crevard, ses yeux se mirent à le gratter. Il prit sa gourde et la versa sur sa tête. Une fois la vision claire, il reconnut le véhicule dans lequel s’était engouffré ce drôle de flic. La route était jalonnée de véhicules des manifestants ralentissant son parcours. Suffisamment pour que Stéphane puisse le suivre. Quand ils arrivèrent à Poitiers, Stéphane ne fut même pas surpris par sa destination finale. Le fait de voir le commissaire Langlet l’accueillir en personne à 3h18 du matin le troubla davantage. - Jean ? - Stéphane. Qu’avez vous trouvé ? - Un commissaire. Un commissaire et des aveux. - Vous avez tout enregistré ?
La Foi fait la Force - 10
L’ANTIDOTE
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