L’ANTIDOTE
Mission Mars
Depuis 2017
ALC Prods
Le
plus
insupportable
s'était
trouvé
être
la
lumière.
La
lumière
du
jour.
Il
n'était
pas
6
heures
du
matin
mais
15
heures.
Et
ils
n'étaient
enfermés
que
depuis deux mois.
Bordel.
Ils venaient de vivre un expérience surréelle.
Une
fois
le
cordon
de
police
franchi,
avec
le
médecin
de
l'ESA
et
du
personnel
du
C.H.U.
de
Poitiers,
Ibrahim
demanda
ce
qu'il
s'était
passé.
Et
si c'était possible de baisser les rideaux de l'ambulance.
Ils
s'exécutèrent
sur
le
champ.
Puis
le
médecin
se
racla
la
gorge
et
sembla
comme peser ce qu'il devait dire.
•
L'expérience
a
mal
tournée.
Un
d'entre
vous
y
est
resté
il
y
a
quelques heures. C'est pour cela que l'on vous a libéré.
• L’expérience a mal tournée ? L'un d'entre nous y est resté ?
•
Oui,
nous
sommes
encore
en
phase
d'investigation.
Mais
la
mission
a
été sabotée.
• Et qui est décédé ?
• Je ne suis pas habilité à vous le dire, Ibrahim.
• J'ai le droit de savoir.
•
Vous
le
saurez
en
temps
voulu.
Pour
l'instant
essayez
de
vous
reposer.
Votre métabolisme a été mis à rude épreuve.
Ibrahim
n'insista
pas.
Il
se
rallongea
et
les
laissa
faire
ce
qu'il
avaient
à
faire
comme
l'ambulance
s'engageait
vers
la
Milétrie
toute
sirène
hurlante.
Sa
tête
n'arriva
pas
à
s'arrêter
cependant.
Qui
était
mort ?
Qui
y
était
resté ?
Était
ce
dû
à
la
nature
de
l’expérience
ou
à
quelque
chose
de
plus
sombre ?
Ils
devaient
savoir
eux.
Si
c'était
un
assassinat,
ils
avaient
forcément les images, vu qu'il y avait des caméras même dans les chiottes.
Il
ne
voyait
cependant
qu'une
seule
chose.
Le
meurtre
du
Tyran.
Ce
ne
pouvait
être
que
lui.
Comme
il
savait
qui
était
en
première
ligne
pour
qu'on
lui pose des questions. Ils avaient tout vu. Ils savaient tout.
Jacques.
Jacques le paysan.
Jacques au sang chaud.
• On est arrivé.
• Bien.
• Opopop ! Ne vous levez pas !
Ils
lui
mirent
un
masque
sur
le
visage
et
il
sentit
pour
le
deuxième
fois
le
grand
air.
Quel
bonheur.
Puis
il
sentit
une
main
se
poser
sur
son
avant
bras. Une main familière.
• Noé ?
• Oui, mon grand. Comment tu te sens ?
• Bizarre.
• Je comprend. Mais tu n'as pas de douleur à la tête ou au foie ?
• Non, non. Pourquoi tu me demandes ça ?
• Pour rien. Reposes toi, tu en as besoin.
Intrigué,
Ibrahim
ne
put
s'empêcher
de
soulever
son
masque
pour
regarder
son
cousin.
Tout
ce
qu'il
vit
c'est
une
tâche
noire
sur
un
environnement
blanc
puis il souleva la couverture de survie qui le recouvrait.
Le foie ? Pourquoi le foie ?
Et
là
il
ne
vit
que
ses
abdos
mieux
dessinés
qu'avant
l'expérience
et
son
souffle régulier.
Mal de tête ?
A cause du soleil, évidemment.
Qu'est ce qu'ils ne voulaient pas lui dire ?
3