L’ANTIDOTE
Mission Mars
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Depuis 2017
ALC Prods
Stéphane venait juste de parler avec Noé. Le gamin allait bien. Un peu déboussolé mais rien de grave. Plutôt normal vu ce qu’il venait de vivre. Et les types de l’E.S.A. s’étaient montrés ultra réactifs. Tout cela était très rassurant. Ils finiraient par trouver la vérité. Sans eux. Pour une fois. Oui. Enfin, ils n’allaient pas avoir à se mêler des affaires des autres. Il reprit son smartphone et composa le numéro de Rose. - Salut. - Salut. Tu fais quoi à midi ? - Ben je mange avec toi, non ? - Comment tu sais ? - Ce que t’es con. A tout à l’heure. - Bisous. - Si tu veux. Elle était entrée dans sa vie en forçant la porte. En le poussant à sortir de ses habitudes de vieux garçon. Et il avait réussi à lui faire comprendre que le monde n’appartenait à personne. Surtout aux petits porteurs comme lui. Disons qu’il avait gagné par décision de l’arbitre. Le type des 5 familles coulaient des jours heureux à faire ses expériences sur la population ouïgours chinoise ou quelque peuple méprisés et lui avait investi dans une recherche plus laborieuse. La nanotechnologie. Donc, ils avaient tous les deux gagnés et perdus. C’est peut être pour cela que leur relation s’était équilibrée. Et intensifiée. Elle vivait chez lui maintenant. 6 jours sur 7. Ou presque. Et ça lui faisait du bien. Rien de sentimental pour l’instant. Mais une présence qui booste et équilibre. Pile ce qu’il lui fallait. Il n’avait plus pensé à Juliette depuis des lustres. Etait ce un signe ? Certainement. - Comment y va ? - Salut Yvan. Bien et toi. Pas trop dur ? - Je compte les mois mon gars, je compte les mois. - Hein ? - La retraite c’est dans 8 mois. - Merde. - Ah bah merci. - Non, non, c’est pas ce que je voulais dire. Je suis content pour toi, tu le mérites, c’est juste que ça va me changer. - Ah ça, c’est la chambre des métiers qui le décidera. - Ouais. Ouais. Bonne nuit papa. - Bonne journée fils. Stéphane salua son ami et ouvrit son rideau de devanture. Il entra dans son magasin encore sous le coup de l’annonce et se mit à faire les choses de façon automatique. Vérification des enregistrements internes. Allumage des éclairages. Lancement de son système de caméras. Enregistrement et classification des cd de la nuit. Lancement de la session du jour. Mme Picassou était pour son pain. Il lui sourit et encaissa sa baguette encore chaude. - C’est toujours un plaisir Stéphane. - Je vous en prie Madame Picassou. Enfin, il y eut un creux. Et en accompagnant M. Jourdau avec son journal et en faisant face à son rayonnage, il eut une impression de déjà vu. Un truc bizarre. Comme si ce qu’il avait rêvé venait de prendre forme.
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