StéphanevenaitjustedeparleravecNoé.Legaminallaitbien.Unpeu déboussolémaisriendegrave.Plutôtnormalvucequ’ilvenaitdevivre.Et lestypesdel’E.S.A.s’étaientmontrésultraréactifs.Toutcelaétaittrès rassurant. Ils finiraient par trouver la vérité. Sans eux. Pour une fois.Oui.Enfin,ilsn’allaientpasavoiràsemêlerdesaffairesdesautres.Il reprit son smartphone et composa le numéro de Rose.- Salut.- Salut. Tu fais quoi à midi ?- Ben je mange avec toi, non ?- Comment tu sais ?- Ce que t’es con. A tout à l’heure.- Bisous.- Si tu veux.Elleétaitentréedanssavieenforçantlaporte.Enlepoussantàsortir deseshabitudesdevieuxgarçon.Etilavaitréussiàluifairecomprendre quelemonden’appartenaitàpersonne.Surtoutauxpetitsporteurscomme lui.Disonsqu’ilavaitgagnépardécisiondel’arbitre.Letypedes5 famillescoulaientdesjoursheureuxàfairesesexpériencessurla populationouïgourschinoiseouquelquepeupleméprisésetluiavaitinvesti dans une recherche plus laborieuse. La nanotechnologie.Donc,ilsavaienttouslesdeuxgagnésetperdus.C’estpeutêtrepourcela queleurrelations’étaitéquilibrée.Etintensifiée.Ellevivaitchezlui maintenant.6jourssur7.Oupresque.Etçaluifaisaitdubien.Riende sentimental pour l’instant. Mais une présence qui booste et équilibre.Pile ce qu’il lui fallait.Il n’avait plus pensé à Juliette depuis des lustres.Etait ce un signe ?Certainement.- Comment y va ?- Salut Yvan. Bien et toi. Pas trop dur ?- Je compte les mois mon gars, je compte les mois.- Hein ?- La retraite c’est dans 8 mois.- Merde.- Ah bah merci.-Non,non,c’estpascequejevoulaisdire.Jesuiscontentpourtoi,tu le mérites, c’est juste que ça va me changer.- Ah ça, c’est la chambre des métiers qui le décidera.- Ouais. Ouais. Bonne nuit papa.- Bonne journée fils.Stéphanesaluasonamietouvritsonrideaudedevanture.Ilentradansson magasinencoresouslecoupdel’annonceetsemitàfaireleschosesde façonautomatique.Vérificationdesenregistrementsinternes.Allumagedes éclairages.Lancementdesonsystèmedecaméras.Enregistrementet classificationdescddelanuit.Lancementdelasessiondujour.Mme Picassouétaitlàpoursonpain.Illuisouritetencaissasabaguette encore chaude.- C’est toujours un plaisir Stéphane.- Je vous en prie Madame Picassou.Enfin,ilyeutuncreux.EtenaccompagnantM.Jourdauavecsonjournalet en faisant face à son rayonnage, il eut une impression de déjà vu.Un truc bizarre.Comme si ce qu’il avait rêvé venait de prendre forme.