LepavillonétaitsituédansunlotissementanonymedeBuxerolles.Unparmitantd’autres. Danslemêmeétatquelesautresavecpourseulcoquetterieungrandcèdrequidépassait delatoituredepuiscequidevaitêtrelejardin.Karimregardaunenouvellefois l’adresse,s’assuraqu’ilnes’étaitpastrompépuispritcequirestaitdeleurfilleet pritsoncourageàdeuxmainspour,unefoisencore,s’occuperdecequineleregardait pas.Devantleportillonbleupastelrepeintilyapeu,ilcherchauneéventuellesonnette.Il latrouvafinalementleportillonfranchiàdroitedelaporteenboismassifdel’entrée de la maison. Il sonna.Unefois.Deuxfois.Ils’approchadelabaievitréeetremarquaquelamaisonétaitassez vaste et bien remplie. Une lumière apparut et il reprit sa place.- Nous ne sommes pas intéressés, merci.- Je suis là pour votre fille.Karim entendit le bruit de la serrure qui finit par libérer la porte sur une petite femme au teint cuivre d’un petite soixantaine d’années. Elle avait dans les yeux toutes les questions que Karim voulait lui poser.Avec l’espoir qui l’avait lâché lui depuis si longtemps.- Bonsoir, je suis aide soignant, c’est moi qui est accompagné votre fille lors de son hospitalisation.- Je vous en prie, entrez.Elleavaitunevoixdouce.Presquesuave.Unevoixquisentaitlepaind’épiceet l’Orient.Sansunbrind’accent.Quandillasuivitdanslasalledeséjour,ilremarqua latêted’unhommedanslesâgesdelapetitedamedepuiscequidevaitêtrelacuisine, au bout du hall d’entrée entièrement recouvert de bois. L’endroit était chaleureux.- Excusez moi de vous déranger à cette heure mais je crois qu’il faut faire vite.- Vite ? Pourquoi ? Qu’est il arrivé de pire à ma fille que de perdre la vie ?- Les circonstances .-Lescirconstances ?Elleestmortesouslescoupsdegensqu’elleaidait.Mafilleest morte d’avoir été trop gentille.- Les gens qu’elle aidait ?-QuandATTQuartMondeaouvertunepermanenceàSaintEloi,elles’yétaitprésentée. Elle devait être embauchée si…- Allez vous en. Je vous en prie monsieur, allez vous en.Lemarisetenaitdansl’encadruredelasalledeséjour,accoudéaumontantgauche,comme s’ilétaittropfaiblepourtenirsursesdeuxjambes.Sonregardn’étaitnidurni tendre,justefranc.Ilnementaitpas.Etsavoixétaitposé.Ilnevoulaitpas s’énerver. Il voulait juste qu’on les laisse faire leur deuil.- Hicham ! Ce monsieur peut nous aider à savoir.Hichamneditrien.Ilmitsesmainsdanssespochesdepantalonetretournadansla cuisine. Une odeur d’épices se fit sentir.- Je ne sais pas si je peux vous aider, mais votre fille- Caroline.- Oui. Caroline n’était pas seule la dernière fois que je l’ai vue.- Sans doute un de ses amis.- Vous savez s’ils ont porté plainte ?- Porté plainte ? Mais pourquoi ?