Langlettapaitdupieddroitavecinsistanceetrythme.Ilétaiténervé.C’étaitévident. Depuis6h30–etilétait9h-ilposaitencoreetencorelesmêmesquestionsàRoseet Stéphanedanslapanicroomdesonmagasinoùlesclientsneseprivaientpasdepartir sanspayer.Ainsiestlaviedanslequartierpensatiluninstant.Chaqueopportunité estbonneàsaisir.Ettouslefaisaientsansvergogne.SeuleMmePicassouétaitpartieen laissantunbilletde5€soitlequadrupledelabaguetteetdujournalqu’elleétait venueacheter.Stéphanecrutmêmevoirunregardsoucieuxsedessinercommeellefixaitla caméra qu’elle connaissait.- Alors ? Noé ? Il vous a fourni combien ?- Rien. Le Crédit Populaire oui, par contre. Vous voulez nos livres de comptes ?- Calmez vous Rose.- Pour vous c’est Mme Peyroux.- Peyroux ? Vous êtes mariés ?-Peuimporte,commissaire,voussaveztrèsbienqueNoén’auraitjamaistuésonchefet quenousn’avonsqueprofitéduproduitvalidéparlaSecrétaired’ÉtatMontisurle LivretdeDéveloppementLocal.Alors,bordel,qu’estcequivousfaitinsistercommeça ? Vous le savez qu’on est tous de votre côté.Le commissaire esquissa alors un demi sourire.Merde.Stéphane et Rose faisaient fausse route. Ce n’était pas en rapport avec les affaires.C’était personnel.C’était un truc entre Noé et Rabotin.Une affaire personnelle.Stéphanepritsontéléphoneparinstinctpoursavoirs’ilrestaitdestracedel’ordredes choses dans lequel Rabotin avait réussi à maintenir Noé. Parce qu’il ne pouvait s’agir d’un autre mobile.- Vous voulez tout savoir, hein ?-Non.Jemefousdetoncommercedetagrosseoudevospartiesdebasket.Jeveuxjuste savoircequirendaitNoésiprochedeRabotinqu’ilnel’ajamaisdénoncépour harcèlement bien qu’il aurait pu à maintes reprises.Etoui.Moiaussij’aiundossier.Etilestépais.Quesavezvousdel’hyperkaliémieet de ses conséquences ?Stéphane et Rose se regardèrent, interloqués. L’hyperkaliémie ?Aucune idée de ce que cela pouvait être.-Bien,vousêtesblanchis.Maintenantjeveuxtoutsavoirsurlarelationtoxique qu’entretenait Rabotin et Noé. J’ai bien dit tout. Surtout le début.RosefitunsignedetêteimperceptibleàStéphane.Unsignequeseulluipouvaitvoiret comprendre.Dis lui.Dis lui tout.Il ne sait rien.Et tout ce que tu pourras dire ne conduira qu’à un test de stupéfiant pour Noé.- OK, OK, commissaire. Voilà pourquoi ils se sont toujours respectés.