- Vous êtes en sécurité ? - Oui. - Pas de traçage c’est ok pour moi les gars bonne soirée. Stéphane entendit le bruit de sas qui se fermaient. Des pas qui s’éloignaient. - Vous êtes au boulot ? - Je fais mon boulot Stéphane. Des éléments ? - La trace et l’origine des vidéos. - Bien. Transférez sur mon mail. - Ça ne craint rien ? - Pas sur celui là. La France entière veille à sa sécurité. - OK. C’est envoyé. Stéphane chercha un moyen de faire tourner le fauteuil de Feu Maurice mais n’ y arriva pas. Tout juste provoqua t il un grincement désagréable. - Y’ a quelque chose ? - Non Je faisais que étendre mes jambes. Vous semblez à cran commissaire. - Pas vous ? - Pourquoi le serais je ? Il suffit de se brancher sur une chaîne d’infos pour tomber sur ce genre de faits. Et nous avons des preuves. - Des Faits ? Un genre d’infos ? Putain… Stéphane se redressa sur sa chaise. Les choses avaient l’air plus grave que ce qu’il pensait. Ce n’était pas une affaire de pédophilie classique. Et le méchant, bien qu’identifié par le courriel que venait de lui envoyer Karim ne lavait rien.. Oui. Dans ces sphères les choses étaient plus grises que blanches ou noires. - Alors ? - J’ai reçu ce que vous avez reçu. C’est irréfutable. - Vous allez le coincer alors. Et on sera tous plus sereins. - Pffffff…. Ce n’est pas aussi simple. Saurier a un réseau très important. Y compris au niveau politique. Il va pouvoir plaider le burn out ou je sais quelle connerie. Il n’a pas touché à ses gosses. Mes gars l’ont confirmé. - Et alors ? Putain vous avez vu ces vidéos comme moi Jean… - Oui, oui… Laissez moi un peu de temps. - Du temps les gamines n’en ont pas. Si vous ne les protégez pas, on s’en chargera. - Bordel vous ne saisissez pas à qui vous avez à faire. C’est le neveu du ministre de l’Intérieur. Actuellement vous êtes mort. Vous êtes morts selon mon bon vouloir. Bordel, je suis le fusible dans votre histoire Stéphane. Planquez vous au fin fond du 86 et attendez que je vous appelles. - Vous me faites peur, Jean. - A raison. Planquez vous. Et attendez que je vous appelle. Et il avait raccroché. Stéphane regarda les trois clients qui furetaient dans ses rayons et se demanda s’il devait fermer séance tenant ou attendre la fin de la journée. Il se demanda si Karim et Noé étaient au courant. Il se demandait ce qu’il allait devoir dire à Rose sans l’inquiéter. Il se demandait ce que devait ressentir les deux gamins de Saurier. Il se demandait si leur mère était au courant. Merde. Voilà la solution se dit il.