- Tu crois que cette cravate va avec le reste ?- Roh ! T’es pire qu’une pucelle à son premier rancard !- Mais c’est mon premier rancard ! Mon premier rancard avec une secrétaire d’État !-Restetoi-même.Jeseraistoijemettraistesairforceoneoujesaispasquoi.Ilfaut que tu sois à l’aise.-T’asraison.Jevoismêmepasmettredecravate.Jevaisportermesairraid.Unmodèle collector. Ça me donneras la force du bitume.- Un vrai guerrier. Allez viens là.Karine défit la cravate de Noé et l’embrassa avec la fougue de leurs vingt ans doublés.- T’es parfait. C’est toi qui as le pouvoir.Noéallaitluidirequec’étaittoutl’inverselorsquesonportableluifitpartd’un message de Rabotin. Il serait là dans cinq minutes. Le temps pour Noé d’aller à la Gare.- Souhaite moi bonne chance.- T’en as pas besoin. Je t’aime.- Je t’aime.EtNoédedescendrequatreàquatrel’escaliersansmêmeembrassersesfillesetdefoncer vers l’escalier de la gare.Bordel.Pourquoi fallait il toujours qu’il soit à la bourre ?Letrainentraitengarequandilarriva.Ilnes’arrêtapasdecourirjusqu’aumoment d’être dans le bon TGV.Là, il chercha sa place.- On est deux wagons plus avant Noé, venez. Noé s’essuya le front. Sa chemise le collait déjà, il tenta de ralentir sa respiration mais n’y parvint pas. Il fallait qu’il se reprenne davantage, c’était une évidence. Il finit par s’asseoir dans le fauteuil première classe à côté de Jean Claude Rabotin. -Nevousattendezpasàcequejevoussoutienne.Vousproposezcequelepeupleveut. Pascequelepeuplemérite.Vousêtesunsaloparddepopuliste.Alorssiellevoussabre, je vous porterais le coup de grâce. Comptez sur moi.Voilàquiétaitclair.HeureusementNoéavaitlesfaitspourlui.8000souscriptions.2498 entreprises financées. 500 emplois créés. Et c’était encore à compter.Jérôme avait même trouvé un slogan.IlpritsoncarnetcommeRabotinregardaitparlafenêtrelepaysagedéfilerà350à l’heure mais ne réussit pas à mettre la main dessus.Un truc du genre. Vous aidez c’est les aider avec le LDL vous pouvez. Et gagner.Il avait bon espoir que ça fasse son effet.Il était sûr.Il était fort.Ilétaitenconfiance.Ilréajustaleslanièresdesesairraidetn’yallapasparquatre chemins.-Pourquoivousnem’avezjamaissuivi,JeanClaude ?Jeveuxdirepourquoivousnecroyez pas à l’évidence ?