StéphaneregardaitlaphotodeLacordequeNoéluiavaittendu.Etillatournaitdans touslessenscommesilevoiràl’enversrévéleraitceluiqu’iln’avaitpasvu.Ilfinit par reposer la photo sur son comptoir et tous deux s’assirent de concert. - C’est pas lui.- C’est pas lui.- Une idée de qui c’est ?- Ça serait plutôt à toi de de me dire ça…- Je savais même pas que ce gars existait ….Stéphaneserenfonçadanssonfauteuil.Lesjointuresenplastiquebonmarchégrincèrent. Comme les idées dans son cerveau.Ça grinçait.Ça grinçait sévère.- Je ne vois qu’une alternative.- Une alternative ? A quoi?- A la profession de Lacorde.- Hein ? Ce type est forcément à la solde de l’État.Ou des grand distributeurs. Réfléchis Noé. Réfléchis . Vite.Lesvisagesetleshistoiresdéfilèrentàlavitessedelalumièredansl’espritdeNoé. Commeunflashd’adrénalineàlalimitedelaconscience.Unshootdeconscience.D’ultra conscience.- Putain.Stéphanelevalamainensigned’apaisement.Leschosesétaienttropfléchéespournepas mériterd’êtreremisesencause.SiLacorden’étaituntypedel’État,ilétaitducôté deCarrefourMarketdelaLibé.EtsiilétaitducôtédelaLibé,ilétaitdechezPoitou diffusion.Alors, oui.Cela était cohérent.Limpide.Visible.- Il faut que je parle à Eric.- Tu peux pas. Personne peut.- K pourra.- Comment ? Il s’est déjà fait jeté.-Pour péril imminent.- Péril imminent ?- Du genre de ceux qui pètent à la gueule sans prévenir.Noésoupiradanssachaise.Celaneluiplaisaitpas.Pasquestiondemettreund’entre euxendanger.IlvoulaitluiaussiconnaîtrelavéritableidentitédecefauxLacorde.Il voulait que son projet soit avalisé. Il voulait qu’Eric Picard se libère de ses démons.Mais il ne voulait pas que son pote paie. D’une manière ou d’une autre.- Je vais y aller.- Tu vas aller où ? A Laborit ?- Ouais. Ouais, je vais aller le secouer ce baltringue.- C’est pas une baltringue, Noé. C’est l’inverse.