Stéphaneavaitdumalàcontenirsonstress.Sesjambess’activaientsansqu’ilnepuisse rienyfaire.Ilattendaitsontourcommedansuncabinetmédical.LecommissaireMonchaud finitparlaissersortirsoninterlocuteur.Stéphaneselevaetemboîtalapasdu commissaire. Il semblait épuisé. Ses muscles d’habitude ciselés semblaient mous. Que lui arrivait il ?-Alorsqu’estcequivousamèneStéphane ?Nemeditespasquevousaussivousavezdes explications machiavéliques pour un accident banal ?- Hein ?- Laissez tomber. Qu’est ce qui vous amène ?- Des billets .- Des billets ?-Oui.Desbilletstoutdroitsortisdelabanquedefranceetquim’ontétéapportéspar des caïds de Saint Eloi.- Bordel qu’est ce que c’est encore que cette histoire ?- Tenez, faites les examiner.Stéphanetenditaucommissairel’ensembledesbilletsqu’ilavaitreçudelaventedeses bouteillesdechampagne.Monchaudlesregardaavecunmouvementdereculpuissoupiraet lesposaàcôté,loin,sursonbureau.Lorsqu’ilrelevalatête,ilsemblaitaccablé.Du genreànepaspouvoirdirecequ’ilpense.Ilseraclalagorgeavantdeprendrela parole et réajusta son vêtement. Stéphane prit les devants.-Jesuislàparcequemabanquem’aditquesesbilletsn’étaientpasfaitpourcirculer. Et je veux savoir pourquoi ils ont permis au gang de l’horloge de me les apporter.- Le gang de l’horloge.- Oui. Ces mecs appartenaient tous à la mafia qui sévit devant l’horloge de Saint Eloi.- Bordel.Monchaudrepritlesbilletsetlesportaàlalumièredelafenêtredesonbureau.Puisil grogna.Ilpritlesbilletsetlesglissadansunsacdepreuvesqu’ilsortitdeson bureau.Celafait,ilposasescoudessursonbureauetsourit.Commes’ilétaiten position de force.Non.Comme s’il avait des informations que Stéphane n’avait pas. Il y alla franco d’ailleurs.- Vous savez pourquoi cet argent est arrivé dans leurs mains ?- Non. C’est pour cela que je suis là.Le commissaire se renfonça dans son fauteuil sans se départir de son sourire. Il savait.Il savait pourquoi cet argent était dans les mains des mecs de l’Horloge.Enunefractiondeseconde,Stéphanecompritquecelarelevaitdel’actiondegenstrès haut placés. La mairie. Le département. La région.Corruption.Contrat.Assassinat.- Qui voulait la mort de Florian Alaphilippe ?- Cela ne vous regarde pas.- Bien sûr que si. Je viens de me faire spolier de 5000 € que vous avez mis sous scellés.Lecommissaireenlevalesourirenarquoisquihabillaitsonvisagepoursepencheret planter ses yeux dans ceux de Stéphane.Le premier gang de France est la Police.Voilà à quoi il avait à faire.