La journée se finissait. Les employés quittaient tour à tour l’agence. Ce fut Ziad qui partit en dernier. Il demanda à Noé s’il devait activer l’alarme. Noé lui répondit que non, il le ferait lui même. Une fois Ziad sorti, Noé se retrouva seul. Il prit le ballon de basket dédicacé par les joueurs du PB et se posta devant sa fenêtre. Il n’ y avait pas grand espoir que le PB fasse quelque chose cette année encore. Tout ce qu’ils pouvaient espérer était de se maintenir en ProB. Et encore. Les enjeux étaient important pourtant. Une nouvelle salle allait sortir de terre. Une salle digne des grandes ligues de sport indoor. Et le Volley revenait fort. La mode du basket passait doucement sur Poitiers. Il le voyait à chaque sortie sur le terrain de JdP. De moins en moins d’aficionados. Mais un noyau important. Tout allait dépendre des résultats du club. Ils avaient la balle en mains. Déjà sauvé une fois par le COVID, il ne fallait pas compter sur un nouveau coup du sort. Il leva les yeux de son ballon et tomba sur le point le type inconnu avait été immolé. Putain. Quelle horreur. Et ce type aux mains brûlées qui avait été pris à la légère. Qu’est ce qui clochait ? Putain. Qu’est ce qui clochait ? Son portable sonna à ce moment là. Comme pour le sortir de ses interrogations sans issue. - Noé. - Stéphane. - Tu pourrais tracer des billets ? - Hein ? - Est ce que tu pourrais établir la provenance de billets ? - Il me faut un numéro pour cela. Tu t’es retrouvé à laver de l’argent sale ? - En quelque sorte. T’as de quoi noter ? Stéphane lâcha une serie de chiffre que Noé recopia avant de dire à Stéphane d’attendre que son logiciel mouline l’information. - T’as été voir Monchaud ? - Oui. Et je ne lui fais pas confiance. Il cache quelque chose. - C’est aussi mon avis . - T’es allé le voir ? - Oui. Tu te souviens du mec brûlé vif ? - Bien sûr. - J’ai blanchi son argent. - Merde. - … - Noé ? - Attends, les données viennent de tomber. Noé prit le temps de relire deux fois ce qu’il avait sous les yeux . Les faits remontaient à 72 heures maintenant. De nouvelles infos avaient emplies les colonnes de faits divers de la Nouvelle Presse. Mais les faits étaient là. Impresciptibles. Inconstestables. Il fit défiler le registre de la Banque de France. En avant. En arrière. Jamais la mairie de Poitiers n’avait procédé à un tel retrait. Jamais. - Tes billets, et les miens, viennent de la mairie de Poitiers. - De la Mairie de Poitiers ? - Un acte signé de la maire en personne. - Attends, tu veux dire que les mecs qui ont brulé le type de Coïmbra ont été payé par la mairie ? - Exactement. - Mais pourquoi ? - Parce que le type qu’on a brûlé devait faire chier la mairie. Quoi d’autre ? - Bordel Noé, tu te rends compte ? - Oui je me rends compte. Et je comprends mieux le comportement du commissaire.
Un voie pour des voix - 13
L’ANTIDOTE
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