- Toi et tête deux potes vous feriez mieux de vous occuper de votre cul ou ça va mal finir pour ton bizness de boloss’ Stéphane regarda la quinzaine de gus qui venaient de pénétrer dans son bouclard comme un seul homme comme si des martiens venaient lui demander toutes ses bouteilles d’eau. Avec stupeur. - Qu’est ce que vous racontez les gars ? Moi je vends à tout le monde et tout ce que je fais avec mes potes ne vous regarde pas. C’est ma vie privée. Pigée bande de nazes. Retournez jouer dans votre bac à sables avec vos barrettes de chichon. J’en ai connu des plus coriaces que vous et plus nombreux. Cassez vous maintenant. C’est là que celui qui avait pris la parole posa un flingue sur sa table/comptoir. Bordel. Qu’est ce que c’était encore que ça ? - Vas y. Vas y prends le. Tu me diras si je suis comme les autres petits joueurs de ta génération. Allez. Pris de court, Stéphane obtempéra et comprit aussitôt que ce flingue n’avait rien de factice. Il le jeta comme un vampire jette une gousse d’ail. Avec répulsion. Le type le reprit et le rangea dans son froc avant de lever les mains en signe d’apaisement. L’heure était à la négociation de toute évidence. Il marmonna deux trois trucs à l’oreille de son premier sbire et 13 types sortirent du bouclard pour monter la garde devant. En gros, il était fermé pour cause de litige. Stéphane inspira une grande bouffée d’air et ouvra les hostilités. - Qu’est ce que j’ai fait pour te rendre chafouin Norman ? - Tu connais mon nom ? - Bien sûr. J’habite Saint Eloi tête de bite. Alors, en quoi j’ai froissé ton bizness ? Les deux lieutenants de Norman commençaient déjà à dégainer avant qu’il les tempèrent et prenne une chaise pour s’asseoir face à Stéphane. Le type était balaise. 1m85 pour un bon quintal de muscle qu’il mettait en valeur avec un maillot bien serré. Et ses yeux, derrière ses lunettes Gucci, ne montraient aucune émotion ni même aucune surprise. Poker Face. - Tu m’emmerdes pas Stef. Je sais qui tu es. Et ce que tu fais pour les nôtres. Mais, vois tu, les affaires son les affaires et… - Et quoi ? - Avec tes questions sur l’argent et tout tu me mets en porte a faux et pourtant tu le sais l’argent n’a pas d’odeur. Tu le sais, hein ? - Ce que je sais c’est que j’ai plus foutu un pieds dans vos conneries assez longtemps pour rendre compte que je suis bien plus heureux maintenant. Alors recel de bien social, c’est pas la ligne que je veux associer à mon C.V.. A moi de te poser une question. Qui vous a payé pour brûler ce pauvre type sur le terrain d’un autre clan. Parce que c’est le cas, hein ? Vous avez brûlé un type des Couronneries au Couronneries. Qui vous protège ? Norman fit sauter ses lunettes et planta ses yeux droit dans ceux de Stéphane. Stéphane ne broncha pas. C’était pourtant une sentence. Un condamnation. A mort. Mais il s’en foutait. Il avait bien vécu. Il décida de se relever et de se pencher en avant . Il savait qu’il avait l’avantage. Parce que c’était eux qui étaient venus. Et donc c’était eux qui étaient fébriles. Il décida de jouer le tout pour le tout. - Qui est ce que tu protèges, mon grand ?
Un voie pour des voix - 15
L’ANTIDOTE
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