-Vousfaitescequejevousdit.PointbarreOuedraougo.Jecommenceàenavoirplusque marre de vos atermoiements.Rabotinneluilaissapasletempsderépondre.Noérestaquelquesinstantsavecle combiné contre l’oreille. Estomaqué.Oui.C’était le bon mot.Il prit son ballon et alla se poster devant la baie vitrée de son bureau en ruminant. C’était la meilleure.Unproduitqu’ilavaitcrééavecsonéquipe,Rabotinsel’étaittellementappropriéqu’il décidaitmaintenantdelamanièredel’utiliser.C’est-à-diresansréfléchir.Cedevait êtrecelalemaldenotreépoque.L’aviditéetlemanquedepragmatismedescadres supérieursetdeceuxquiétaientencoreaudessusd’eux.CarmaintenantleLDLavaitsa brochure,sonsiteinternet,sesentreprisesréférencés,lestauxderentabilitéde chacune et même des avis des clients.Bordel.Onétaitloindelagestiondeterrainoùlebanquieretleclientcoconstruisaientleur portefeuille.C’étaitdevenucommetoutlereste ;unproduit.Etuneusineàgazaussi. Sansparlerdecettehistoirededonnerdesavisquinefaisaientquedonnerplusd’argent à ceux qui en avaient le moins besoin et pénalisaient ceux qui en avaient le plus besoin. Oui.Saurier, Rabotin et toute sa clic avaient perverti ce qu’ils avaient imaginé.- Jocelyne ?- Oui monsieur.- Dites à Ziad et Jérôme de me rejoindre dans mon bureau.- Tout de suite Monsieur.Noéretournaderrièresonbureauetposasonballonavantd’ouvrirletableurdes entreprisesetleurscréanciersdesdétenteursdeLDLdel’agence.ZiadetJérôme arrivèrentaumêmemoment.Ilfermasontableuretlesinvitaàs’asseoir.Satêtedevait êtreparticulièrementcrispéeparcequ’ilvitdansleursregardsquel’heureétaitgrave. Une fois de plus.Il lança l’impression de la brochure que Rabotin lui avait demandé de leur fournir. Tout y figurait sur le « New deal pour des économies faciles».-Bordel,c’estquoicesconneriespatron ?Unnewdealpourdeséconomiesfaciles !?!Non mais on va où là. Ca a rien à voir avec l’idée de départ.-Excusezmoimaisc’estquoicettehistoired’avisetdecritèrederentabilitéfixépar les clients eux même ? Nous servons à quoi nous ?- Bienvenue dans la banque 2.0 les gars.- Et on va vendre ça ?- Pas le choix les gars.- Mais…- Mais ce sont les ho…Noéfutinterrompuparsontéléphone.C’étaitJocelyne.Pourluidirequelecommissaire avançait vers son bureau sans qu’elle ne sache pourquoi.- On en reparle plus tard. Langlet arrive.Les deux hommes croisèrent le commissaire comme il entrait.- M Ouedrougo !- Commissaire. Que me vaut votre venue. Une amende impayée ?- Ne jouez pas à ça avec moi le banquier. Eric Picard vous connaissez ?- Pourquoi ?-Parcequ’ilvientdeléguersonpactoleàvotrepotel’épicier.C’estbienunamià vous ?