LacourdelaPierreLevéeétaitgrande.MaispasassezpourStéphane.Ilauraitaimé qu’elle soit de la taille de Poitiers. Avec tout ce qu’il y a dans cette drôle de ville. Ses amis.Sa femme.Le Jardin des Plantes. Les ballers du dimanche et les autres.Eric.Putain.Qu’est ce qui pouvait se cacher derrière sa mort ?- Peyroux. Parloir !StéphanepassadevantlematonpuisensuivitunautrearmécommeàLouhansketattendit quelagrillequiouvraitsurlesparloirss’ouvre.Làilsprirentàgauchedansles sallesréservéesauxinterrogatoiresetauxvisitesdel’aidejudiciairecommeils disaient.Quandilsarrivèrentdevant,lematonouvritlaporteetautorisaStéphaneà entrer.- 20 minutes.Etilsrefermalaporte.Danslapièce,sonavocate,cellequeCamilleluiavaittrouvé regardaitundossierqu’ellerangeaquandils’assitfaceàelle.Cen’étaitpasbon. Parcequecen’étaitpassondossier.Cequivoulaitdirequesondossier,àvraidire, n’existait pas. - Je ne tournerais pas autour du pot, Monsieur Peyroux. Vous devez plaider coupable.- Hein ? Mais… je ne l’ai pas tué. Comment aurais je pu d’ailleurs ? Et pourquoi aussi ?-Jenevousparledepasdelamortd’EricPicard.Maisdufaitquevousnel’avezjamais rémunéré.Sivousnelefaitespas,celavousexposeraàlasanctiond’abusdefaiblesse et fera monter les dommages et intérêts lié au préjudice moral. Vous comprenez ?- Oui. Je comprend. Et les dommages et intérêts, justement, qui les demande ?- Sa mère. C’est elle qui a porté plainte.- Oui, je sais. Mais je croyais que c’était pour l’assassinat de son fils.-Assassinat ?Rienneleprouve.Cequel’onsait,lesfaitsmonsieurPeyroux,c’estque cequ’ilavaitgagnéilvousleversaitintégralement.Alorsmêmequevousneluiavez jamais versé de salaire.L’avocatetenditlesbras,lesmainsposéessurlatableetregardaentreelles.Plongée dans ses pensées, elle soupira et leva les yeux vers Stéphane.-Soyezhonnêteavecmoi,MonsieurPeyroux.Pourquoivousatildésignécommeson légataire ?- Je sais pas, peut-être parce que je lui ai sauvé la vie.- C’est la vérité ? Vous lui avez sauvé la vie ?- Oui.-Alorsvousêtesdanslapanade.Parcequel’abusdefaiblesses’appuiesurunfaisceau de présomptions trop important pour que vous y coupiez.- Peyroux !- Renseignez vous sur les circonstances de la mort d’Eric, s’il vous plaît.L’avocates’étaitdéjàlevé,sonsacàlamain.Elleleregardaavecunemélangede sympathie et de dépit. Stéphane ne put que baisser les yeux. Bordel, mais pourquoi on en voulait à son fric, quand un homme était mort ?Cela ne pouvait dire qu’une chose.Deretourdanslacour,Stéphaneruminaitcettechose.Ilsedemandaitquipouvaientbien envouloiràEricaupointdeletuer ?Eurodif ?Jeanauraitilmalfaitsonboulot ?Ou ne l’aurait il pas fait jusqu’au bout ?Impossible à savoir d’où il était.- C’est sa mère.- Fanfan !?!-C’estellequilatuéemonpote.Ericjeleconnaissaisbien.Etsamère,elleajamais pusupporterquecesoitunfou.Ellel’arejetée.Etmaintenantcommelesangacoulé, elle veut récupérer le si peu qu’il pouvait lui donner. Crois moi mon pote.