Lajournéetouchaitàsafin.Etelleannonçaitunjournéeaussichaudeque cellelà.Lesoleiln’étaitqu’uneboulerougeéclatanteaufirmamentdestoursdes Couronneries. Un vrai chef d’oeuvre de la nature. Noé avait débauché un peu plus tôt pour être sûr de pouvoir parler avec Ibrahim.Il avait besoin de savoir.Pourquoi ce changement de comportement ?Pourquoitoutcelapourunehistoiredepetitspoisetdelégumesbioquicontenaientplus d’eau que de nutriments ?Pourquoi ?Stéphanel’avaitbriefé,lesélémentsmisentêtedegondolesansqu’ilnesachecomment étaitdesproduitsdignesdeweightwatcherspasdel’agriculturebio.EttoutcequeNoé arrivaitàcomprendreétaitquecelaavaitétéleursrepas.Cequiexpliquaitla dénutrition.Etlestroublesbiologiquesdonttousavaientétévictimesàdesdegrés divers selon Karim.Luiaussiavaitdécouvertquequelquechoseclochaitaprèsquel’undespatientsde l’expérience soit sorti contre avis médical.Un agriculteur justement. Particulièrement remonté. Qu’avait il à dire ?Noéavaiteul’assurancedeKarimqu’ilferaittoutpourensavoirplus.Ilnerestait plus qu’à attendre.- Bonsoir tonton.- Comment va mon grand ?- Bien, on a eu pleins de clients aujourd’hui. J’ai même signé des autographes.- Une vraie star !- Ouais, si tu le dis.Noétiraunedernièrefoissursavapot’etquittalecielenchantédePoitierspour revenirverssonappartementetsonneveu.Ilavaittoujourslevisageferméetétaitdéjà partiprendresadouche.Dansunmouvementinstinctifilpritsonsacpuisseravisa.Il voulait l’apprendre d’Ibrahim lui même. Sans le trahir. Legossesortitdesadoucheencoreruisselantetallumalatélé.Iladoraitlesangesdes Marseillaisouuntruccommeça.Illuiavaitditquec’étaitcelalaFrancepourles ivoiriens.C’étaituneémissiondébilemaisquisemblaitlerameneràcequ’ilétait.Noé n’avait jusqu’à présent pas eu la force de l’en détourner.Mais,làc’étaitlemoment.Ilpritlatélécommandedesmainsd’Ibrahimetcoupa l’émission.- Tu vas finir par le dire ce qui ne va pas oui ou non ?- Je vois pas de quoi tu parles tonton.- Arrêtes de me prendre pour un con.- Jamais je ferais ça Noé.- Alors racontes moi pourquoi tu es autant à cran.Ibrahimsepassalaserviettesurlevisageetallaallumerlabouilloire.Detoute évidence il voulait un thé.- Tu en voudras un aussi ?Noéréponditparl'affirmative.Ibrahimpréparadeuxtassesdethévertàlamenteetles remplit d’eau frémissante.- Sucre ?- Évidemment.Ibrahimplongeatroissucresdanschaquetasseetlesapportajusquesurlatablede salon.Puisilposalespiedssurlamêmetableetlançal’alarmepourlethé.Etenfinil parla.-Letypequiestmort.Personnen’avaitriencontrelui.C’étaitunincompétentcomme disaientceuxquicontrôlaient« l'appareildevol ».Iln’auraitduêtreutilequ’une foissurMars.Soitdanssixmois.C’estcequepensaitlepilote.C’estluiqueje croyaisquiavaitététué.Maisnon.Cequiveutdirequetoutlemondeétaitunecibleen quelquesorte.Alorsouijesuisàcran.Parcequejemeretrouvedesannéesenarrièreà toujours regarder derrière mon dos. Tu comprends, cousin ?- Et le type donnait dans le bio, c’est ça ?- C’est ça.