Normanavaitétéclair.Plusquestiondevendredeladope.Pasdanslaruedumoins.Le contrôlequ’ilsavaientsubitouslesdeuxavaitvalidécefaitpourStéphane.Uncontrôle glaçant,teintéd’abusdepouvoirquilesavaienttouslesdeuxfaitseprendrepourdes citoyensdesecondezone.Alors,silapaixsemblaitrégnerdansSaintEloi,ellevenait davantage d’une présence policière malsaine que d’une révolution tranquille.QuandStéphaneavaitdemandéàNormancequ’ilpensaitdeRomainetdesespotes,ilavait étéclair.« desrêveurs,fontpasdemal ».Bref,enouvrantsonmagasinlelendemain matin,iln’étaitpasplusavancé.Pourtant,ilsentaitqueNormanneluiavaitpastout dit.Troptranquille.Ilsemblaitpourtantluiaussiavoirraccrochéparlaforcedes choses. Quandlerideaudeferfuttoutàfaitremonté,Stéphane,absorbéparsespensées,faillit percuter Romain. Ca tombait bien, il voulait savoir qui était vraiment ce type.- Romain.- Stéphane.-Tutelèvestôtmaintenant ?Faisgaffe,àbrûlerlachandelleparlesdeuxboutson finit dans le noir.- Les affaires marchent bien , hein ?- Pas grâce à vous. Dis moi tu donnes dans l’immobilier ?- Non. Seulement dans l’éveil des consciences.-Arrêtesdemeprendrepouruncon.Turachèteslequartier.Qu’estcequetuveuxen faire ?- Un havre.- Je t’ai dit d’arrêter de me prendre pour un con. Café ?- Oui, sans sucre.- Assieds toi.Stéphanefitunpeudeplacesursatable/comptoiretramenadeuxcafésdesapanicroom. Ilpritletempsdetouillerlesiendanslesilence.SiRomainvenaitc’estqu’ilavait besoin.CequivoulaitdirequeStéphaneétaitenpositiondeforce.Alorsautantlefaire mariner quelques instants, histoire de le rendre mûr.- J’ai parlé à Norman. On s’est fait contrôlé par les flics. Pas aimables les gars.-Lenouveaucommissairen’estpasaimable.Sestroupessontàsonimage.Tunem’aspas répondu.- Hein ?- Les affaires. Elles marchent bien ?- Pas à me plaindre.- Y’a un truc que tu devrais faire.- Quoi ?- Aider ton quartier.- Tu veux dire t’aider toi.- C’est du pareil au même.- C’est bien ce que je disais. T’es pas clair. Tu fais des planques, pas vrai ?- Peu importe. T’as saisi que les lignes bougent et que les temps se durcissent.- Putain. T’as ruiné Norman.- Chacun son tour. Et maintenant c’est le mien.- Sale racaille.- Vierge effarouchée.- Je vendrais ni ne stockerais jamais ta dope. Raye mon nom de ta liste.- Tu es tout en haut maintenant.- Tu me menaces ?- Je te préviens, c’est tout. Ça peut bien se passer si tu marches avec nous. Sinon…- Je vois. C’est quoi ? Du shit ? De la blanche ? De l’héro ?-Riendetoutça.Jeteparled’argent.Jeveuxjustequetut’occupesavectagonzesse de mon fric. Que tu lui redonnes tout son éclat.