- Dépêchez les filles, on est déjà en retard ! Noé prit son portefeuille sur la table basse du salon comme ses filles se décidaient à sortir de leurs chambres, les yeux rivés sur leurs portables. Il ne put s’empêcher de soupirer. Depuis qu’elles avaient obtenu de lui d’avoir un portable, les jours passaient de plus en plus et en les voyant de moins en moins. Karine lui jeta un regard interrogateur, il fit signe de la tête vers la petite. Karine eut un mouvement d’épaule. OK. Je suis le seul responsable. - Bon vous poserez vos portables au moins le temps de dire bonjour, ok ? - Oui chef. - Je ne blague pas Eloïse. - Oui chef. Et sa plus jeune éclata de rire en glissant son portable dans une poche. La grande n’avait même pas daigné lever la tête. Il ouvrit la porte de l’appartement en se demandant ce qui n’allait pas chez lui. Il rassembla ses idées et se dit que ce n’était qu’une phase. Une phase dangereuse. Et qu’il n’avait pas à les gronder mais à les écouter. Si jamais elles parlaient. - T’es bien penseur mon homme… Karine l’arracha à ses pensées en lui tendant le bouquet de roses qu’il avaient acheté pour Aïsha. Il avait failli l’oublier. Il regarda ses filles. Eloïse lui décocha un grand sourire. Elle semblait excitée. - Y’aura Jasmine ? - Bien sûr. - Super ! Je pourrais m’en occuper. - Tu demanderas à Karim et Aïsha. - Tonton Karim te refuses jamais rien. T’inquiètes… Charlène avait parlé à sa grande sœur en pianotant sur son portable. Elle était peut être connectée, mais elle avait toujours les deux pieds dans le monde. Elle ressemblait à bien des égards à sa mère. Un esprit brillant. Il ne mirent guère plus de dix minutes avant de sonner chez K. La gâche vibra et il poussa la porte avant de faire signe à sa petite famille d’avancer. Eloïse se rua vers Karim et lui sauta dans les bras avant de demander où était Jasmine. - Ca va, mon pote ? T’as l’air soucieux. - T’inquiètes pas, ton pote vient de se rendre compte qu’il commençait à se faire vieux. - Oh. Et Karine de sourire malicieusement avant de lui poser un baiser sur la joue. - Ah les enfants… Une bière ? - Avec joie. Je ne vois plus que cela. Oublier. Comme il s’avançaient un peu plus dans l’appartement, Noé eut l’impression de reconnaître une voix familière. La voix de son père ou quelqu’un de sa famille. Quand le couloir ouvrit sur la pièce à vivre, il reconnut aussitôt l’homme. Le Président du Nigérion. Un homme en tenue traditionnelle Nigérionnaise. - Président ?
La peine capitale - 02
L’ANTIDOTE
>>
<<
O2
+
+
+