Voilà que Noé se retrouvait la corbeille d’un de ses confrères. Escaldi avait parlé. Il avait dit que le LDL était une erreur. Que l’avenir c’était l’auto entrepreneuriat. Que son idée et ceux de la majorité menait le Crédit Populaire droit dans le mur. Et que Rabotin et Saurier avaient raison depuis le début, peu importe ce qu’en pensait une secrétaire d’état. L’avenir était à eux. Responsabiliser chaque membre de la chaine. Les mettre face à ce qu’était une entreprise. Et une entreprise était faite pour créer du profit. Autant dire que Noé avait avalé sa salive plusieurs fois. Au point de finir par raccrocher avant de s’étrangler. Escaldi semblait si sûr de lui. Et surtout il mettaient Rabotin et Saurier dans le même bateau si fort que seul Noé semblait enclin à vouloir leur mort. Merde. Qu’avait il loupé ? - Patron ? - Ziad ? - Je crois que vous devriez venir. - Qu’est ce que… - Venez. S’il vous plaît. Et Ziad de montrer le téléphone, son ordi et toute la pièce. Les murs ont des oreilles semblait il lui dire. - OK. Les nouvelles ne sont pas bonnes, c’est ça ? - Venez. S’il vous plaît. Et de refaire le même cirque avec son doigt pointé dans tous les endroits susceptibles de loger un micro. Noé déplia son double mètre et suivit son employé jusque dans son bureau. Avant même que Noé puisse parler, Ziad leva une main et activa un petit boîtier sur son bureau. - Maintenant on peut parler, patron. J’ai trouvé. - Quoi ? Vous avez trouvé quoi ? Escaldi ? - Non patron. Pire. J’ai filé le message crypté de Rabotin et…. - Et ? - Venez voir. Noé fit le tour du bureau de son collègue et fit face à l’horreur. A l’horreur pure et simple. Il y avait une gamine. 3 ans max. Elle lui rappelait Eléanor. Et juste au dessus un sexe d’homme. Qui se masturbait. Qui jouissait. Jusqu’à l’extase. Répandant sa semence sur le corps du bébé. Enfin c’est ce que Noé supposa. Il avait tourné la tête à la vue du sexe. - Merde ! Mais c’est quoi ça ? - Attendez. C’est pas fini. Et Noé de regarder à nouveau la vidéo. Et de voir, par delà le smartphone celui qui le tenait. Une vision d’horreur submergé par une vision d’effroi. Comment était ce possible ? Comment cela se trouvait il en possession de Rabotin ? Comment le lui livrer à lui, Noé, sans explication ? Comment accepter cela sans réagir sinon en se tuant ? - Bordel. - Oui patron. Bordel. - Vous êtes sûrs de ces fichiers ? Et de leur provenance ? - 100 % sûr patron.
La mort de Rabotin - 13
L’ANTIDOTE
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