Jean Claude Rabotin était mort d’un excès de potassium dans son corps. Cela avait entraîné un infarctus fulgurant. Le problème était qu’aucun dossier de suivi cardiologique n’était lié à Rabotin. Karim en était désormais sûr. La secrétaire le lui avait certifié. Jean Clande Rabotin n’était suivi par aucun centre de Nouvelle Aquitaine ou d’ailleurs. Inconnu. Ce qui voulait dire qu’on l’avait empoisonné. - Thibault ? - Oui ? - Karim. - Qu’est ce que je peux faire pour toi mon ami ? - Rabotin. Jean Claude Rabotin. 10/04/1970, tu connais ? - Attends une seconde… Oui. Il a été autopsié pour des raisons financières. - Tu veux dire que ce sont ses assurances qui l’ont réclamés ? - C’est ça. - Ça a donné quoi ? - Humm…. Rien. Infarctus du myocarde. - Son taux de potassium tu l’as ? - Oh la on est pas allé aussi loin. - Tu peux encore le trouver ? - Bien sûr. Donne moi 30 secondes…. Karim faisait les cents pas dans le hall des urgences de l’hôpital son smartphone vissé à l’oreille. Il y avait quelque chose. Il y avait quelque chose qui ne collait pas. Comment un type sans antécédent cardiaque pouvait mourir d’une surcharge en potassium ? - Karim ? - Ouais ? - Il avait un taux de potassium dix fois la normale. Merde. J’ai foiré mon investigation. Et le toubib devait être trop crevé pour conclure à autre chose qu’une mort naturelle. - Ok, ok, comment on peut se retrouver avec un tel taux ? - En vous donnant tout le potassium dont vous n’avez pas besoin. - Un meurtre alors ? - Désolé, je ne peux pas aller plus loin. Bon courage mon ami. Karim décrocha son téléphone de son oreille, sonné. Jean Claude Rabotin avait été assassiné. Noé avait raison. Mais qui aurait pu lui fournir la surcharge ? Oui. Sa femme s’était montrée particulièrement affectée. Sa fille aussi. Quant à Saurier sa place n’était pas en ces instants. Il ne restait que la piste de celui qui leur avait pourri récemment la vie. EuroDiffusion. Mais cela ne collait pas. Ils faisaient du business. Pas dans le règlement de compte. Alors qu’il se perdait en conjectures, son téléphone sonna l’avertissant qu’il venait de recevoir un mail. Il eut à peine le temps de l’ouvrir. - Wow, Karim ! Arrêtes de rêver. Box 2 ! Constantes et ECG. Le temps de rejoindre le box 2 dans les méandres du service des urgences de l’hôpital, il réussit à lire le contenu du mail. «  Sois toi même Aime ton prochain Uses de respect Ris dès que tu peux Ignores les Noé Eprouves tes sentiments Regardes le monde en face »