Lasecrétaired’ÉtatregardaitNoécommes’ilellecherchaitlemeilleurmoyendelefaire disparaître. Oui.Il la gênait. Il la gênait plus qu’il ne pouvait le croire.- Bon, j’appelle le ministre. Laissez moi. Et attendez devant ma porte.- Non. J’attends ici.- Pardon ? Vous savez à qui vous vous adressez, M Ouedraougo ?-Oui,monserviteur.Lepeuplefrançais,dontjefaispartievousaélupourlesservir. Vousn’êtesquelocataireici.Parcenousl’avonsbienvoulu.Alorsj’attendsoùjeveux. Et j’entends ce que je veux. Allez, y, passez votre coup de fil.LaSecrétaired’Étatneputmasquersasurpriseetfitunmouvementdereculavantde baisser les yeux et d’appeler sa secrétaire.- Passez moi le ministre.Ellelevalesyeuxenessayantderetrouverunminimumd’autorité.C’étaitpeineperdue. Noén’avaitpourelleetpourtoutceuxquitravaillaientcommeoupourellequedégoûtet mépris.Iln’auraitjamaispenséressentircelapourundesessemblables.Ilfautcroire que la coupe était pleine.-MonsieurleMinistre ?Oui,c’estmoi,ouijen’enauraipaspourlongtemps,jevous priedem’excuser,c’estausujetde...oui...Vous….TrèsbienMonsieur.Aurevoir Monsieur.- Alors ?- Je suis déso…- Laissez tomber.Noé se leva et chercha sur son portable à savoir si Stéphane ou Karim l’avait appelé. Rien pour le moment.Sanstropsavoirpourquoi,ilfitdemitouretallaplantersesdeuxpoingsetsongros quintalsurlebureaudelaSecrétairequisedemandasielledevaitappelerlasécurité. MaisNoéseredressaetréajustasacravate.Cequ’ilavaitsurlecœur,desmots suffiraient à l’évacuer.-VoussavezquoimadamelafonctionnaireenCDD,favoriserlesgrandesenseignesau profit des petites entreprises ça n’est pas la loi du marché.Non.C’est la loi du plus fort.Alorsjevaisêtreclair.Vousferiezmieuxdeprendrecontactavecvosmeilleursagents desservicesjuridiquesetfinanciers.Parcequejenelâcheraisrien.Etvoussavezque j’ai raison. Madame la fonctionnaire en CDD.En sortant , Noé claqua la porte avec force. Trente secondes après Saurier l’appelait.- Monsieur.- Bordel mais qu’est ce que vous avez fait Oudrago !-Jem’appelleNoéOué-dra-ou-go.Ouédraougo.Tantquevousnel’aurezpascompris contactez votre service juridique pour propos racistes. Bonne soirée.- Ma…Noéluiavaitraccrochéaunezsansvergogne.Ilfautcroirequelacoupeétaitvraiment pleine,ildescenditàpiedslestroisétagesdel’hôtelparticulierquiservaitde logementauxservicesdusecrétariatd’étataucommerceetpritunegrandeboufféed’air unefoisdehors.Unepluieorageuserajoutaàlamoiteurdel’instant.Noéétaitpourtant libéré. Frais.C’est à cet instant qu’il reçut un drôle de message.Une point rouge sur un plan.Le plan c’était Paris.Le Point c’était Stéphane.