Letypeétaitunlivreurdepizzainconnudesservicesdepolicequiétudiaitledroità l’universitédePoitiers.Untypesanshistoireensomme.Quantàceluiquil’avait renversé,ilétaitpartisanslaisserd’adresse.VoilàcequelaNouvellePresseavait apprisàKarim.Riendebienintéressant.Alorsavantdeprendresonservicecetaprès midi,ilétaitpasséparlamorgue,histoiredesavoirsiilnepourraitpasgratter quelque chose.Thibaut, sa houpette toujours bien en place, l’accueillit avec un grand sourire.- T’es venu seul ?- Oui, c’est toi que je viens voir.-Qu’estcequejepeuxfairepourtoi.Attends…Laissemoideviner…Tuveuxdes mentonnières.- Non, je voulais savoir ce qui est arrivé au cycliste.-Ah.Tusaisquej’aipasledroitdeparlerdemontravaillorsqu’ilestl’objetd’une procédure de justice.- Je sais. Et je sais que tu sais que je ne le raconterais pas.- D’accord, d’accord. Allons nous asseoir.ThibautentraînaKarimverslasalled’autopsie.L’odeurdescorpsqui,malgrélefroid, sedécomposaitdéjàlemitmalàl’aise.Ilss’assirentsurlestabouretsdesmédecins puis Thibaut resserra sa houppette avant de se lancer.- Le type était déjà mort en arrivant. Une bouillie de chaire et d’os.- La cause ?- Une voiture l’a percuté de plein fouet. Et il ne roulait pas à 50.- Je vois. Pourquoi c’est le commissaire qui s’est déplacé ?- Comment tu sais ça ?- Je l’ai croisé quand il remontait de chez toi. C’est un assassinat, c’est ça ?-Ca,faudraquetuluidemandes.Toutcequejepeuxdirec’estqu’iln’avaitaucune chance de survivre, alors…- OK. T’as un dossier ?- Oh là, tu m’en demandes trop.- Ok, ok. Merci Thib’.- De rien patron. Bon courage.- A toi aussi.Karim fit le chemin inverse jusqu’au palier du second sous sol seul.Un assassinat.Bordel.Qui pouvait en vouloir à un livreur de pizza ?- Stéf ?- Salut K.- Est ce que je peux passer te voir ce soir ?- Bien sûr. J’ai acheté du rhum.- Stef…- Et du coca.- Bien. A ce soir.Sicetypenelivraitquedespizzas,iln’auraitpasététuéaussisauvagement.Cequi voulait dire qu’il devait vendre autre chose. Autre chose d’illégal.Un règlement de comptes ?Caysentait.EtilavaitbesoindusavoirdeStéphanepourmettredesmotssurcetrafic et essayer de comprendre pourquoi cet homme était mort.-Wow !Auboulot,Jaïsh,vousêtespaspayépourfaireletouriste.Vousneleconnaissez pas assez cet hôpital ?C’étaitbiensachance.Tombersursacadresupérieuràcôtédelamorgue.Ilbaissala tête et chassa ses pensées pour se concentrer sur ce qui l’attendait.