Noécompritqu'ilsarrivaienttroptardlorsqu'ens'engageantdansle cheminmenantàlaFermedeBignoux,ilvitdeuxéclairsblancszébrer lalumièrejauneémanantdelafenêtredegauchedubâtiment principal.Ilpoussamêmeunsolidejuronetfitpresqueuneembardée alorsqu'iltentaittantbienquemaldesuivrelerythmedekamikaze des gendarmes de la section de recherche.KervissianetDelabre,avaientétéclair,ilavaitgagnéledroitde veniruniquementparsesrelationsprivilégiésavecStéphane.Il seraitdoncenretrait,àpeineavaitileudroitàungiletpare balleetuntalkiewalkie.Celuicigrésillaitdescommunications entreleroadsterpeugeotdesdeuxparisiensetl’utilitaire lourdementarméetsurmotorisédesforcesdegendarmerielocales.Les coupsdefeuxsemblèrentprovoquerl'éveild'unessaimdansson oreillette.« coupsdefeu !Coupsdefeu !Unhommeàterre !Armes auxpoings,jerépètearmesauxpoings ! »puis« Merde,deux otages !jerépètedeuxotages ! Tirdissuasifsuniquement,tir dissuasifs» et enfin ce que vit Noë de ses propres yeux.LalueurélectriquedubâtimentquidétrempaitlespasdeBouchet,au visageenbouilliealorsqu'iltiraitdroitdevantluiavantde s'engouffrerdanssonaudi.Lesgerbesdegravierscommeil enclenchaitles240chevauxduQ7droitverseux.Legendarmesen tenued'interventionsquisortaientparlaportelatéraleduTrafic Renault,hurlantlessommationsd'usageavantdes'affaisseretd'être tiréàl'interieurduvéhicule.Letirétoilépartidirectementde l'Audi.EnfinladéflagrationdupneuavantgaucheduQ7quirésonnait encore alors que le SUV commençait son premier tonneau. LeconvoidontNoéfermaitlamarches'arrêtaaussivitequ'ils'était lancé.AhauteurduQ7immobilisé,lesgendarmescommencèrentà braquerleursarmeslourdesendirectiondesportesduSUVretourné surletoits,lecapotfumantetlesrouesencoreàpleinrégime.Il regardaalorslesdeuxparisiensetcroisaleregarddeDelabre.Son signedetêteaprèsqueKervissianaitrelancélacoursesevoulait explicite.Noénecherchapasàdevinersonvéritablesens,sesyeux déjà tournés vers la lumière vacillante de la Ferme.Devantlabâtisse,ilenfonçal'ailearrièreduroadsterencalantet manquatomberfacecontreterreensortantdesaclio.Lesdeuxflics avançaientdéjàl'armeauxpoings,lepointdujourtentantd'étouffer lalumièredevenueocredel'intérieurdelamaison.Ilentenditalors uncridéchirant,avantqu'uncoupdefeunepartelespoussanttousà s'affaler contre les graviers. C'est là qu'il prit les choses en main.- Stéf ! Stéf ! C'est moi, Noé. Pose ton arme. On est de ton côté.- On a besoin d'un véhicule médicalisé- Karim ?-Homme.Trentecinqans.Blessuresparballesauniveauthoracique. Cinétiqueimportante.Enarrêtdepuisplusde15minutes.Massage depuis 10. Aucun pouls. Vite.LesdeuxpoliciersregardèrentNoésanstropcomprendreetsans pouvoirtrouverlamoindreexplicationdanssonattitude.Ilentendit néanmoinslavoixdeKervisiandanssonoreilletteordonnerquele véhicule des sapeurs pompiers s'engage vers eux. - Karim ? Qui est avec toi ?- Stéf. Il est mal en point.- C'est tout ? Qui a tiré ?- Une femme. De notre côté.LetempsqueNoëfasselelienentrel'évocationd'unefemmeetson identité,DelabreetKervissianavaientdisparuedanslamasure.Il entenditalorsqu'ilserelevaitetcouraitverslalumièrelebruit d'unpistoletquel'onjetteauloin.Quandilfutdansl'encadrement delaporte,ilremarquaàpeineKarimcomplètementessoufflé,latête renversée,ledosàterreetlesgenouxrelevés,pasmêmeKervisian quiavaitprissonrelaisoubienencoreDelabrequitentait d'approcherSarahAzueloprostréedansleclairobscurd'unepièceen enfilade.Non.Ilnevitquelesspasmesquiagitaientlecorpsdeson autrepoteetsonteintsiprochedeceuxdesmorts.Ils'accroupitau niveau de sa tête et crut alors entendre ses dernière paroles.- Ce coup ci j'y étais pour rien.