Karimposalesacd'affairessurlefauteuilroulantdupatient.Il s'agissaitentoutetpourtoutd'unesacocheavecsespapiersetsa cartedecrédit,unebrosseàdentsetlesvêtementsqu'ilportait lors de son entrée dans le service.Personneneviendraitleschercherdetouteévidence.JérômeClairvoie étaitunhommeseul.Sesparentss'étaientséparésàsamajoritéetun chauffardl'avaitfauchépeudetempsaprès.Lesdouleursl'avait privéesd'uneéducationetd'unmétier.Leresten'avaitétéquepeu dechoses.Entretravaildansuneinstitutionspécialiséeet hospitalisations. Un homme brisé avant d'avoir vécu.Uneexistencenoircieparlacruautébanaledelavievenaitde disparaître.Ilsortitlefauteuilroulantchargédusacdesportetcommençale nettoyagedubox.Lecalmerelatifduservicelesurprittoutautant queletempsdontildisposaitpourveniràboutdesatâche.Sa collèguevintlevoirpourluiproposersonaidemaisilladéclina. Il était mieux seul.Alorsqu'ilcommençaitàlaverlemobilieretlesmursavecunproduit détergent, il ne put s'empêcher de revenir à la situation de son ami.Stéphaneétaitmaintenantaveclespiresvoyousetcriminelsdu départementetd'ailleurs.Karimneputs'empêcherdepenserque, quelquepart,illeméritait.Qu'ils'entiraitmêmebien.Cegenrede traficneconnaissaitquedeuxfins.Laprisonoulamort.Ils'en voulaitjustedenepasluiavoirditàtemps.Autantpourluique pour Stéphane, car maintenant il allait falloir l'en sortir.QuandNoél'avaitappelépourluidemandercequiavaittuéJérôme Clairvoie,Karimavaittoutdesuiteétéconvaincudel'innocencede sonami.L'oxycontinn'avaitriend'uneplantequel'oncultivedans unplacard.Etencoremoinsd'unedroguequel'onpeutécoulerauprès depersonnescherchantàcalmerleursanxiété.Lamorphinene s'écoulaitpasautrementquepardesréseauxbienpluslugubresquele havrequ'avaitconstruitsonamidepuispeu.Quantaumobilequi auraitpupoussersonamiàtuerparoverdoseJérôme,ilserésumait dorénavant à à peine plus de 85 000 €. Surles300000€qu'ilavaittouchéaprèslacondamnationdu chauffardquil'avaitprivéd'unevienormale,voilàtoutcequilui restait.C'étaitunesommecertes,amplementsuffisantepourquedes genspeuscrupuleuxs'ensoientprisàJérôme.C'étaitdececôtéque la police devrait chercher.Quantàlui,ilcroyaitencoredavantageàuneversionbienplus triste. Certainesoverdosesn'ontd'autremobilequeledésespoir.Etpourle peuqu'ilsavaitdeJérômeClairvoie,celaluiparaissaitlaversion la plus plausible.Unlégercoupsurlamenuiserieduboxletiradesessupputations alorsqu'ilattaquaitladésinfectiondesscopes.Iltournalatêteet vitunejeunefemmedanssesâges,lescheveuxrouxetlevisages parsemédetâchesderousseursposésuruncorpscharnueleregarder depuisdesyeuxémeraudeetrougies.Laformeduvisageetlestraits luiparurentfamiliersl'espaced'uninstant.Sansdoutel'avaitil déjà croisé quelque part. Il s'avança vers elle et lui demanda s'il pouvait la renseigner.-Oui.JesuislacompagnedeJérômeet...enfin...jeviensrécupérer ses affaires.- Oh. Toutes mes condoléances.Lajeunefemmedétournaleregardetretintunmélangededésespoiret d'angoissedeprendreledessussursoncalmeapparent.Elleinspira unegrandeboufféed'air,soulevantsapoitrinegénéreuseetle remerciaavantdel'interrogerduregardsurl'endroitoùlesaffaires se trouvaient. Ils'avançaverselleet,arrivéàsahauteur,ilsutoùilavaitvu ce visage. Lenomqu'elleécrivitaudessusdesasignaturesurl'inventairede remise des affaires lui confirma son identité. Unefoisqu'ellefuthorsdesavue,ilquittaleservice,etsurle parvisdesurgences,composalenumérodeNoé.Ildécrochapresque aussitôt.- Ouais- Stéphane n'a pas tué Clairvoie- Tu en doutais ?-Non,cequejeveuxdirec'estquejesaisquil'aassassiné,ce n'était pas un accident- Attends, attends, tu peux t'expliquer ?