Bienquecelasoittoutcequ'ilyadeplusplausible,Noéavaitété obligédecalmerKarimquantàsesdéductionsàl'emportepièce.Tout tenaitdansunnom.Lemêmequecelled'unecardiologuedontlafille possédaitlemêmephysiquequelamère,lesannéesenmoins.Les larmesretenues,lesyeuxémerauderougieparladouleur,lafatigue mêléedesoulagement,toutdansl'attitudedecettefemmeavait rappeléàKarimcelledesfamillesaprèsqu'ellesaientdécidé d'arrêter les moniteurs de leur parent déclaré en mort cérébral.QuantNoéluiavaitdemandésicelaavaitétélecaspourJérôme Clairvoie,illuiavaitditquenonmaisquelesdosesingéréesne pouvaientqu’entraînerunedétresserespiratoirefataletàsesyeux cela revenait au même.Ilss'étaientensuitemisd'accordpourqueKarimaillevérifier discrètementsi,dansleservicedelamère,nemanquaientpasles stupéfiantsingérésparClaivoieauxdatesconcernées.Noéquantàlui feraitpartdeleursoupçonàStéphanedèsqueceluicile contacterait.Làdessus,Karimavaitraccrochéenluidemandantderester le plus discret possible sur ce qu'il avait découvert.Noéenavaitprisnoteetn'avaitpasvoulutropcontrediresonami bien que cela lui semble incongru.Noéavaitensuiteappelésasecrétairepourl'avertirqu'ilne souhaitaitpasêtredérangéjusqu'aurepasdemidi.Ilétaitdix heurespasséesetaucuncabinetd'avocatsqu'ilavaitcontactéla veillenes'étaitmanifesté.Seulluirestaitlenuméroqueluiavait confiéStéphane.Bienqu'ilfutsûrqueceluiciaccepterait,ilne pouvaitserésoudreàconfierladéfensed'uninnocentàunavocat dontlesinformationsqu'ilavaitcollectéleprésentaitcommeun hommeaupassésulfureuxetauxméthodesexpéditives.Ilannonçait n'avoirjamaisperduunprocèsaupénaletNoéavaitpulevérifier. Toutcommeilavaitpuvérifierquesurles10affairesimportantesoù ilavaitobtenul'acquittementcinql'avaitétépourvicedeprocédure etdeuxautress'étaientsoldépardeuxcondamnationsàdespeinesde plusdedixannéesd'emprisonnementaprèsquesesclientsaient récidivé.Ilimaginaitmallesjurésdelacourd'assisesoùStéphane nemanqueraitpasdedevoirsedéfendrevoird'unœilentenduun avocat procédurier et peu scrupuleux.C'était pourtant le dernier recours. Noéinspiraungrandcoup,quittasonfauteuiletvintseplacer devantlabaievitréedesonbureau.Surlatablederéunionrestaient encorelesdossiersdesescollaborateursconcernantunmontage financierpourunerallongedefondssuspected'unentrepreneurdont les clients ne manquaient pas mais le fond de roulement si. Rienquedepenseràs'enoccuperlefatiguait.Ilnetrouvaitplus soncomptedanssesdossiersdepuisquelquestemps.Unmomentàvrai dire.Sanstropsavoirpourquoi,l'impressiontenacedeneplusêtreà sa place ne le quittait pas.Faceausoleil,ilpritsurluid'ignorersesétatsd'âmeetcomposa lenumérodel'avocat.Alatroisièmesonnerie,ilentenditunevoix rauque lui répondre.- Maitre Reynaud ?- Lui-même. A qui ai je l'honneur ?- Je suis Noé Ouedraougo et je vous contacte pour un ami à moi qui...- A des ennuis. - C'est ça.- Son nom et les chefs d'accusation.- Homicide volontaire. Mon ami s'appelle Sté...- Voila qui est peu banal ! Son nom vous me dites, ? Stéphane ?- Stéphane Peyroux- Oh. L'affaire Clairvoie- En effet oui. Comment le savez vous ?- Les avocats sont de vrais pipelettes, monsieur ?- Ouedraougo. Noé Ouedraougo- Le Banquier ?- Oui. Comment le savez vous ?- Eh bien, nous devons avoir des amis en commun. - Ah.-Voussavezquejen'aijamaisperduunseulprocèsauxassisesje suppose ?- Oui.- Je vais vous dire pourquoi. CelafaisaitàpeinequelquessecondesqueNoéconnaissaitcethomme etdéjàl'énervementlegagnaitrienqu'ausondesavoix.Ilpritune profondeinspiration,détournaleregarddelarueets'assitdevant lesdossiersenquinconcedesescollaborateursenycherchantle couragedenepasmanquerderespectàsoninterlocuteur.Savoix trahissait sa colère lorsqu'il lui répondit ce qu'il voulait entendre.- Je vous écoute.- Parce que je les sentais. D'instinct. Et là je ne le sens pas. - Mais vous...- Je suis navré, M. Ouedraougo. Bonne journée quand même.