Noéavaitpréféréarriveravanttoutlemonde.L'agencesentaitencore lesproduitsdésinfectants.Lesolbrillaitetquelquestracesde balaizébraientdecidelàlesoljusqu'àl'ascenseur.Illesévita tantbienquemaletc'estdanslacagedel'ascenseurqu'ilprit conscience de ce qu'allait être sa journée.Fourcadeluiavaitdonné48heures.Danscelapsdetemps,ildevait clôturerlesdossiersdirectementsoussaresponsabilité,passerle relaissurlesdossiersencoursàMathieu,sonbrasdroit,brieferle restedel'équipesurletravailquilesattendaitjusqu'àl'arrivée de Doussens et faire ses cartons.Ilavaiteffectuélaplupartdecelaenmoinsde12heures.Nelui restaitmaintenantqu'àfairesescartonsetprendrecontactavec l'agence des Couronneries, son point de chute.Officiellementc'étaitunepromotion.Ilpassaitdelagestiondes grandscomptesàladirectiond'uneagence.Maisd'aucunconnaissant lefonctionnementduCréditPopulaire,savaitcequerévélaitcegenre de promotion.A un placard.Quandl'agences'éveilla,ilavaitrassemblél'ensembledeses affairesets'apprêtaitàpartir.Mathieufrappaàsaportecommeil sedemandaits'ilallaitfairecadeaudesonfauteuilàDoussensou l'emporter.- Vous avez besoin de quelque chose ?- Non, monsieur, je voulais juste vous remercier- A quel sujet ?-Pourcequevousm'avezapprisetlaconfiancequevousm'avez accordé- Il n'y a pas de quoi, vous méritez tout ce qui vous arrive- Parce que vous m'avez fait confiance. Je ne l'oublierai jamaisNoélevalesyeuxdesonfauteuil,pourportersonregardsurMathieu. Ilavaitàpeinedixansdemoinsquelui,portaitlecostumeavec éléganceetavaitdanssonregardnoisetteencorequelquetracedela candeurdeceuxquicroienttoujoursauparadis.Noéneputs'empêcher de sourire devant sa mine triste et s'avança vers lui.-Vousêtesquelqu'undebienMathieu,alorsneperdezpasvotretemps aveclepassé,foncezversl'aveniretsachezentirerprofit,vousne devez votre réussite qu'à vous mêmeSaremarquenefitpaschangerd'uniotalevisagedéfaitdeson collègue,iltentaàpeined'esquisserunsourireavantdeluiserrer fermementlamain.C'enétaitterminédeleurcollaborationetquand Mathieuquittasonbureauquelquesinstantsàpeineyêtreentré,Noé futpourtantaccablédetritesse.Mathieuetsonéquipe,qu'ilavait peuouproufaçonnéallaientluimanquer.Cettemarquede reconnaissanceletouchaitbiendavantagequ'iln'enavaitlaissé voir.Ilétaitàpeine9hetdansmoinsd'uneheure,lebureaudes Couronneries allait ouvrir ses portes.Il était déjà las. Il s'autorisa à prendre un café en ville. Alorsqu'ilaffrontaitlepremiergibouléedemars,avançantcontrele vent,ilsesentaitàchaquepasunpeupluslourd.Unpeuplus abattu.EncommandantsoncaféaubardelaSerrurerie,ilcompritleprixque l'onvenaitdeluifairepayer.Etilallaitbienaudelàd'unesimple « promotion ».Ilsedemandaittoujourscomments'ensortirparlehautlorsqueson portable vibra sur le zinc. C'était Stéphane.- Salut- C'est moi.- J'ai vu. Qu'est ce que je peux faire pour toi Stéf ?- J'ai besoin d'un renseignement.- A quel sujet ?- Au sujet d'une boite.- Quelle boite ?- Une agence de sécurité.- Pourquoi ?- Parce que je vais devoir lui confier mon boulot- T'es sous protection maintenant ?- C'est de ça dont je veux m'assurer.- OK. Le nom ?- WildCat sécurité. Tu peux me rancarder dans la journée ?- Je vais faire le max.- Parfait.- Stéf ?- Ouais ?- Non rien. Je t'appelles avant midi.