LesportesducarréV.I.P.s’étaientouvertessansproblèmedevant Karim.LePBvenaitdesignersapremièrevictoiredelasaison.Une gageure.EtFavreauluiavaitdonnéunpassplusvraiquenature.Une autregageure.Aupupitre,alorsqu’encontrebaslesgamins s’amusaientsurleparquet,JeffGreerexpliquaitcommentl’équipe étaitrestésoudée,commentlecoachlesavaitsoutenus,commentles fanslesavaientsoutenus,etcommeletravailfinittoujourspar payer.Lénifiant.ToutautourdeKarim,lesverresselevaient.Lafinefleurde l’entrepreneuriatpoitevinseremuaitautourd’unepetitecuitepour pascher.Aleursfraisbiensûr.Puisqu’ilsétaientlessponsors. Heureusement, ils ne le voyaient pas comme ça. Karim, lui ne les voyaient pas tout court.Il cherchait.Un homme.Lacinquantainedynamique.Lecrânechauve.Lesépauleshautes.Des lunettes fines aussi.Et un teint halé, comme quelqu’un qui revenait de vacances.Favreau avait été clair.Touslesquatre,lui,Karim,NoéetStéphanevenaitd’êtretraînédans laboue.EtsiFavreaucherchaitsataupe,ilavaitaussidécouvert qued’autresessayaitd’enplacer.Danssonéquipe.Cequivoulait direquedesventscontrairessoufflaientàleurencontre.Desvents puissants. Très puissants.Luitiendraitlechoc.Ilétaitbon.Etsurtoutdisposaitdescoudées les plus franches de tout l’hexagone.Mais eux allaient tout perdre.Etcontrecetétatdefait,iln’yavaitpasd’autrealternativeque d’alleraubout.Auboutdecequ’ilsavaientcommencéquelquesmois plus tôt. Au bout de leur volonté. Au bout du procès des Lazar.Ildevaitcomparaîtreluiaussi.Aufinalsonfrère,n’étaitqu’un rouage.Favreauluiavaitcertifié.Etquandlecommissairecertifiait quelque chose, on pouvait en être sûr.Restaitplusqu’àrecueillirdespreuves.Abâtiruneaccusationqui tiennelaroute.Alefairetomber.Pourdebon.Avecleursnomsàeux en gros dans la Nouvelle Presse.Il était là pour ça.-MonsieurLazar !MonsieurLazar !LanouvellepresseduCentre!Une déclaration !Lazarseretourna,levisagesouriant.Lelustredelapressepensa Karim. - Oui ?Karimétaitmaintenantenfaceàface.Illaissaletempss’écouler. Pasbeaucoup.Peutêtrecinqsecondes.Justepourvoir.Pourvoirs’il lereconnaissait.Pourvoirsiilsavaitdequiilparlaitdansson pamphlet.- Vous êtes nouveau vous ?Laréponseétaitclaire.Etlaissaitdevinerl’ampleurdelatâchequi lesattendaienttouslesquatre.Commelatailledumonstrequise tapait sous ce sourire.- Oui, Zias Fakour, je viens de Tours. Je suis aux sports à Poitiers.- Oh. Bienvenue à Poitiers, alors !- Merci monsieur. Alors qu’avez vous pensé du match ?-Unebellevictoirequilancelasaison,enfin,pourraitondire– confidence off bien sûr !- Vous venez souvent les voir jouer ?-Dèsquejepeux,eneffet.Entantqu’adjointàlaculture,je prendstrèsausérieuxlapopcultureetlastreetculture,lePBavec l’urbanPBycontribuelargementtouslesmoisdemai,jenepeuxque les soutenir.- C’est rare de voir un adjoint à la culture dans une salle de sport.- Bienvenue à Poitiers ! Excusez moi, je dois vous quitter.KarimneretintpasLazarpluslongtemps.Ilsecontentasimplementde feindreuneépaulequilepousseparderrièrepoursefrotteràses poches. Puisilposasacoupeetsortitdecepanierdecrabes.L’airétait fraisàSaintEloi.Maisdanssamain,lesmartphonedeLazarlui réchauffa le cœur.