Noéavaitattenduquelejoursoitentrechienetloup.Aforcede traîneravecKarim,ilsavaitquelesfonctionnairesavaientdes horairesoùilssepassaientleflambeau.Etils’étaitditquesi c’étaitlecaspourl’hôpital,cedevaitêtrelecaspourlesforces del’ordre.Ilavaitoptépour20h.Lechangementd’horairesavaiteu lieuetlejourdéclinaittranquillementlorsqu’ils’étaitemparéde sonvélo.Dansapoche,uneattestationquiindiquaitqu’ilrendait visiteàunparentdanslebesoin.Cequiétaittotalementfaux.Il comptait surtout sur le changement d’équipe.Avaitileuraisonouavaitileudelachance ?Ilnelesaurait jamais.Ilrentrasonvélodansl’agenceetregarda,commeunvoleur, si par hasard des regards trop curieux se laissaient voir.Il ne vit rien.Ilallumasalampefrontaletoutdroitsortiedesesaffairesde campingetavança,lefaisceausurlesol.Siquelqu’unregardait,il sediraitquec’étaituneéquipedenettoyage.Puisilposason smartphonesursonbureau,dépliasonmatelasdécathlonetouvritson ordinateur avant d’éteindre sa lampe.Si,etc’estcequ’ilpensait,quelqu’uns’introduisaitdansles fichiersinformatiquesdel’agencesansquelacybersécuriténele constate, c’est que cet accès se faisait physiquement. Alors,ilposal’ordisursonventreaprèss’êtreallongéetregardaà traverslesstoresvénitienslanuittombersurlesCouronneries.Dans sesoreilles,unvieilalbumdeIAM.Etdanssamainlesmartphoneen mode vibreur dès que l’alerte se déclencherait.Ilpassadixminutesànecesserderegardersontéléphoneenchassant le plus possible ce qu’il redoutait.Ceuxquis’étaientintroduitpourseconnectern’avaientrienforcé. Rien abîmé. Il l’avait vu en entrant dans l’agence. Et cela ne pouvait dire qu’une chose. Une seule chose. Dérangeante. Et angoissante. Celui qui se connectait était de l’agence.Il décida alors de se lever. Et de faire le tour du propriétaire.Il ne savait pas ce qu’il allait trouver.Il ne savait même pas ce qu’il cherchait vraiment.Dans sa tête c’était comme le jeu des différences entre deux photos.Oui.Trouver le détail qui ne figurait pas normalement.Et agir en conséquence.Lenuitétaitmaintenantinstallée.Leslumièresdesréverbèreslui suffirentpoursedirigerdanssonbureauetunefoisdanslecouloir, ildécidadelaissersesyeuxs’habitueràl’obscuritéaulieu d’allumersalampe.Ilvoulaitprendrelecoupablesurlefait. Surtout, il ne voulait pas être pris sur le fait. Ilpoussad’abordlebureaudeZiad,pilefaceausien.L’odeurde barbeàpapaétaitsaisissante.Noén’arriveraitjamaisàledissuader devaperdanssonbureau.Lebureauluisemblaimmense.Sansdoute parcequetoutyétaitrangéoùilsedoitetquelebureauétait impeccable.Ilpoussalesiègeets’assit,lessensenéveil.Ilne savait pas exactement ce qu’il cherchait.C’estlàqu’ilsentitsonsmartphonevibrerdanssamain.Ilsortit dans le couloir et alluma sa lampe puis regarda le poste concerné.Putain.C’était le sien.Il entra avec violence et ne put que constater ce qu’il craignait.- Jérôme ?!?