L’ANTIDOTE
Silice et Carbone
Depuis 2017
ALC Prods
Rose
était
rentrée
chez
elle
contrite.
Elle
n’avait
pas
apprécié
le
ton
et
l’orientation
que
Stéphane
avait
donné
à
leur
conversation
avec
l’un
des
hommes
les
plus
influents
de
la
région.
Farrafin
n’était
pas
fou.
Il
ne
pardonnerait
pas.
Il
ne
ferait
pas
d’affaire
avec
un
type,
à
peine
sorti
de
la
misère,
et
qui
de
plus
se
permettait
de
remettre
en
cause
la
légitimité
d’activités
qui
le
dépassaient.
Parce
que
c’était
le
cas.
Tout
cela
dépassait
Stéphane.
Tout
ce
qu’il
voyait
revenait
à
ce
que
google
lui
avait
appris sur son portable. La touche réaliste en plus.
Le transhumanisme.
Comment appeler ça autrement ?
Ils
implantaient
des
puces
électroniques
dans
le
cerveau
de
personnes
déficientes suite à une maladie pour restaurer leurs capacités.
C’était louable.
Plus que louable.
Précieux.
Seulement
Stéphane
était
bien
trop
habitué
aux
escrocs
pour
ne
pas
en
reconnaître même s’ils portaient des costumes ou des blouses blanches.
Le décollage de cette start up n’était pas lié à la guérison de patients.
Ils auraient eu le prix Nobel. Et France 2 aurait fait leur pub.
Non.
Ils
avaient
trouvé
un
moyen
de
l’implanter
sur
des
sujets
sains
pour
doper
leurs capacités.
Là était le business.
Pas besoin de dessin.
Plus
on
augmentait
les
capacités
d’un
salarié,
moins
on
avait
besoin
de
salariés.
On diminuait ainsi les charges fixes de l’entreprise.
On augmentait le chiffres d’affaires.
Et le bénéfice net.
Putain.
Ces gars là n’étaient pas des dealers de THC.
Ils dealaient le savoir.
Un tout autre niveau.
Plus flou.
Plus difficile à prouver.
Entre deux eaux.
- Bonjour Ibrahim
- Bonjour Stéphane. Alors ces rendez vous ?
- Oh, rien de très concret. Des rêveurs. Des rêveurs plus ou moins réaliste.
- Vous devriez les aider.
- Pardon ?
-
Les
rêveurs
voient
le
monde
de
demain.
Les
aider
c’est
vous
assurer
une
place dans le futur.
Stéphane,
une
fois
de
plus
soufflé
par
son
employé
glissa
sur
sa
chaise
et
le regarda faire le plein des rayonnages comme si de rien n’était.
Bordel.
Ce gamin avait dû faire autre chose que d’aller à l’école primaire.
-
Je
te
l’ai
jamais
demandé,
mais
tu
as
fait
des
études
Ibrahim ?
Tu
appris
quelque chose ?
- Non, seulement ce que la vie m’a donné.
- Et si le futur qu’il entrevoient ne me convient pas ?
-
Alors
il
vous
faut
le
combattre.
Quoi
de
plus
noble
que
de
se
battre
pour
ses valeurs patron ?
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