JamaisStéphanen’auraitpenséàsefaireembringuerdelasorte.Commede plusenplussouvent,Roseétaitvenuepasserlanuitdanssonappartement. Lanuits’étaittrèsbienpasséeetlesommeilluiavaitfaitlemeilleur effet.Ainsidèssonréveililétaitenforme.Rarecesdernierstemps.Sans doute Rose avait elle plus d’effet sur lui qu’il ne le croyait. Bref.Cen’étaitpaslemomentdedormir.Aujourd’hui,mercredi,étaitjourde marché.Etdepuisunmoisilouvraitavecuneheured’avancepourprofiter decequelesgenssedirigeaientverslebusdirectionlesCouronneries pourleuroffrirlesmeilleuresbaguettesd’Yvan.Celas’avéraitpayant jusqu’àprésent.PourStéphanecommepourYvan.Sesmeringuescommençaientà devenircélèbres.Ilsautadoncdulitavantquesonréveilnesonneen indiquant4heuresdumatinetsepréparaàallerprendresadouche lorsqu’une main le retint.- Tu vas où comme ça ?- Je vais au boulot. Enfin si tu me libères.-Jenetelâcheraispas.Pasaujourd’hui .Untoutautreprogramme t’attends.-Maisjedoisouvrir.Tusaisbienquecejourestleplusimportantdema semaine.-Jesais.C’estpourçaqu’Yvansurveilleratonbiznessetqu’Ibrahimfera le taulier. Toi, tu viens avec moi.- Pourquoi faire ?Maintenant,ledéjeunerétaitpassédepuisunbonmomentetiln’arrivait pasàpenseràsoncommerce.Pourvuqu’iln’arriverien.Letypeenfacede luiparlaitdesastartup.Unstartupquitravaillaitsuruntraitement curatifinnovantdelamaladied’Alzheimer.Rienqueça.APoitiers.Enfin auxPortesduFuturpourêtreexact.StéphaneseseraittrouvéauM.I.T.,il auraitpuycroiremaislà,alorsquecestypesnefaisaientquevendreleur produitparcequ’ilvoulaitsonargent,ilavaitdumalàvoirune quelconque perspective positive à leurs travaux.Oh,ilsavaientdesC.V.enbéton.Commeceuxqu’ilsavaientvulematinqui s’occupaientrespectivementdenanotechnologiesréparatrices(genre Bloodshotdecequ’avaitcomprisStéphane,Roseluiavaitditquec’était pluscompliqué)oudebétonsansarmatureniferaussisolideetmalléable pour les constructions des gratte ciels.Tous ingénieurs des plus prestigieuses grandes écoles françaises. Tous convaincus de leurs travaux. Tous travailleurs acharnés.Tous rêveurs.Tous fauchés.- Stéphane ? Eric t’a posé une question.- Excusez moi la fatigue. Oui ?- Je vous demandais quelle somme vous étiez prêt à investir.- Et bien vous n’y allez pas par quatre chemins.- Le temps c’est de l’argent, vous connaissez le dicton.- Je ne suis pas convaincu par votre projet.- Sauf votre respect, vous ne l’avez pas écouté.Stéphanebailla,nerelevantmêmepasl’affront.Avantmêmequelajournée necommenceilsavaitqu’iln’investiraitpasunkopekdanscesboutiques foireuses.Toutcequ’ilvoulaitc’étaitretournerdanssonbouclardet menersapetitevieavecsonmatelasd’économiesquineferaientquepeude petitsmaisquiseraienttoujourslà,toutdesuite,poursubveniràses besoins dans les coups durs que la vie ne manquerait pas de lui réserver. Point barre.Alors il décida de lui donner de l’espoir.C’était dégueulasse.C’était facile.Mais c’est tout ce qu’il avait trouvé.Ilseraclalagorge,ignoraleregardréprobateuretlesjouesrougesde hontedeRoseetplantasesyeuxbleusdansceluidesoninterlocuteurau costumegriffé.Lemecnecillapas.Stéphanen’étaitdetouteévidencepas le premier à lui en mettre plein les mirettes avec des promesses foireuses.Tant pis.- Combien vous voulez ?- Ah ouais, et bien tout dépend de l’investissement que vous voulez faire.- Vous aider à lever des fonds, ce serait déjà pas mal non ?