KarimavaitembrasséAïshaavantqu’ellen’aillesecoucheretavaitenfilé unbasdesurvêtementetunt-shirt.Ilavaitunrencard.Aveclafilledu commissaire.Riendegraveleux,simplementl’étatdeMarjoriel’inquiétait etilvoulaitensavoirplus.Auxinfos,commençaitàsefaireentendreune petitemusiqueautourdesétudiants.Ilsseraientensouffrance.En souffrancepsychologique.Lesanalysessanguinesqu’elleavaiteun’avaient rienrévélé.Toutétaitnormal.Mais,commelesmigrainesn’étaientpas passéesetqu’ellesrécidivaient,l’interneavaientdécidédelaplaceren observationetdeluifairepasserunélectroencéphalogramme.Examende routinepourécartertouteatteintecérébrale.Quandilétaitpassélavoir àlafindesonserviceversquinzeheures,elleétaittoujours recroquevillée dans son lit d’hôpital dans la pénombre. Mauvais signe.C’est là qu’il avait appelé le commissaire.-Karim !Quemevautvotreappel ?Voussavezquevousavezdelachance, jem’apprêtaisàallerfairerégnerlaloietl’ordredanscettevilleavec un bon cappuccino.- Désolé de retarder votre petit plaisir commissaire.- Alors qu’est ce qui vous amène ? Des ennuis ? Un PV ?- Non, non. Rien de tout ça. C’est Marjorie qui m’amène.Karimentenditlebruitducuirquiploiesouslesmusclesducommissaire. Ilentenditaussisonsoupir.Ilpouvaitpresquelirelagravitéqui s’incrustait sur son visage.Il était au courant.- Il faudrait que je puisse voir votre fille. Pour lui en parler.-Pourquoi ?Ellesnesevoientplusqu’occasionnellement.Mafillen’arien à voir avec tout ça.- Qu’est ce qu’elle a fait commissaire ?- Qui ? Ma fille ?-Non.Marjorie.Avousentendreoncroiraitquevousparlezdel’undevos clients.-Oh,non,non.C’estjusteque,enfin,voussavezquellegenredevieelles menaient.Camilleestsortiedetoutça.C’esttoutcequejesous entendais.- Votre fille n’est plus avec elle ?- Elle s’est réorientée. Je pensais que vous le saviez.- Non. Je n’ai pas pu être aussi présent que je voulais auprès d’elle.-Elleapasséleconcoursdel’InstitutRégionaldesTravailleursSociaux et elle a été admise.- Oh. Et vous croyez que je pourrais la voir ?-Biensûr.Jepensemêmequeçaluiferaitplaisir.Elleestàl’institut aujourd’hui. Des TD. Vous avez de la chance. Elle finit à 16 heures.- Merci commissaire.- Pas de problème. Bonne journée le samaritain.16heuressonnaitàNotreDamelaGrandeetlesétudiantsdel’I.R.T.S.sortaientenajustantleurmasques.D’autresl’enlevaientpourfumer.Ilne mitpasdetempsàretrouverCamille.Elleétaitavecunpetitgroupede fillesetallumaituneclope.QuandellevitKarimsonvisages’illuminaet elle s’excusa auprès de ses collègues pour le rejoindre.- Karim ! Ça fait plaisir de vous voir.- Moi aussi. Je vois que tu as pris au sérieux ce dont nous avions parlé.- Oui. On dirait bien. Qu’est ce qui vous amène à l’IRTS ?-J’aibesoindeteparler.DeteparlerdeMarjorie.Elleesthospitalisée et ça ne va pas bien. Je voulais savoir si tu avais des infos.Camilletiraunetafdesacigarette,tournalatêteverssescollègues, commesiellecherchaitunpointdefuitepuisrevintversKarim,avecle visage plus grave.-JesuisdésoléKarim,maisçafaitaumoinsdeuxmoisquejeneluiaipas parlé.Onpeutdirequ’onaprisdeuxcheminsdifférents.Jeconstruisma vie autrement maintenant.- Tu ne pourrais pas l’appeler ? Pour moi ?