L’ANTIDOTE
Silice et Carbone
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Depuis 2017
ALC Prods
- Macron est un con. - Je vois pas ce qu’il vient faire la dedans. - C’est lui le président, non ? - Arrêtes, t’es plus intelligente que tu veux bien le faire croire. Tu sais bien qu’il ne contrôle pas tout. Qu’il contrôle de moins en moins de choses, même. - Alors il faut changer. -Tu veux dire quitter l’Europe ? - Les anglais ont bien réussi. - Réussi ? Fachotte va ! - Gauchiste ! - Approche, je vais te montrer si je suis gauche. - Arrête. C’est sérieux tout ça. - Oui, je sais que c’est sérieux. Mais qu’est ce qu’on peut y faire ? L’économie n’est qu’une histoire de finances et donc de spéculation. Plus de richesses produites. On vit dans une bulle, tu ne l’as pas compris ? Regarde Elon Must. Il pèse plus avec ses milliers de bagnoles à peines autonomes que Toyota. Et ça, Macron eh ben il n’y est pour rien. - Waouh ! Rose s’extirpa des bras de Stéphane et le regarda comme si elle le voyait pour la première fois. Il faut dire qu’ils ne se connaissaient que peu. Et à vrai dire, si elle était dans son lit, c’était une affaire purement sexuelle. Rien de plus. Aussi pouvait elle être surprise de la remarque de son partenaire. De son côté, Stéphane se sentait con. Il savait qu’il venait certainement encore de dire une connerie. Il se rapprocha d’elle pour recommencer mais elle le repoussa. - Quoi ? On n’est pas là pour ça ? - Attends, je réfléchis. - Et beh réfléchis. Quand tu auras fini, un café t’attendra. - Quelle heure il est ? - Pas loin de 5 heures. Rose le regarda s’extirper de sous la couette et enfiler son caleçon. C’est vrai qu’il était pas mal. Elle se surpris à le déshabiller. Et sentit poindre quelque chose qu’elle s’était promise de ne plus jamais ressentir. Merde. En plus d’être bien bâti, il était pas con. Putain de formule gagnante. Elle s’affaissa, les yeux rivés sur le plafond et respira un grand coup. Ce n’était pas le moment. Vraiment pas. - Ton café va être froid, poulette. Voilà qui était clair. Lui au moins ne succombait pas à ses charmes. Elle se redressa, fouilla parmi ses vêtements, ne trouva rien à se mettre et se résolut à prendre un T-shirt de Stéphane qui traînait. - Je savais pas que tu aimais le basket. Fait gaffe, je vais tomber amoureux… - Pauv’ con. Dis moi plutôt ce que tu as fait de tout le pognon que t’as gagné après la condamnation du Front identitaire. - Quoi ? Ce fut au tour de Stéphane d’écarquiller les yeux. Bordel. Comment savait elle ? Et qui d’autre le savait ? Son patron ? Des clients ? Le fisc ? Il sentait presque le sueur perler le long de sa colonne vertébrale au fur et à mesure qu’elle sirotait son café, visiblement heureuse de le voir déstabilisé. Il allait se demander pourquoi lorsqu’elle décida d’arrêter son supplice. - T’inquiètes, c’est juste que les fonds ont été versé d’abord sur les comptes de ta boite pour que tu puisses en bénéficier. Rien d’illégal. Alors où il est ton fric ?
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