StéphaneregardaitlesénateurFarrafinavecstupéfaction.Ilnesavaitpas s’ildevaitl’emplafonneroulecraindre.Oulesdeux.Letypeétaitvenu jusquechezlui.Pasàsonbouclardmaischezlui.Etilluidisaitqu’il luiavaitfaitunepropositionqu’ilnepouvaitpasrefuser.Plus maintenant.Parcequ’ilensavaittrop.Etquelesenjeuxdépassaientsa petiteconditiond’épicier.Alorsilallaitdevoirpayer.Souspeinedevoir sonépiceriefermer.ParcequeGuillaumeDesplechinn’étaitautrequele fils de Philippe Desplechin, P-D.G. de PoitouDiffusion.Tout était dit.Tout était clair.AlorsStéphaneselevadesonfauteuild’oùFarrafinlesurplombaitsatasse de café à la main et fit tout voler pour le prendre à la gorge.-Voussavezpasquijesuisenculédepoliticard.Voussavezpasceque j’aifait.Voussavezpascequejesuisprêtàfairepoursurvivre.Vous êtesnéavecunebonneétoile.Lamiennem’aapprisàmeservirdemes poings.Jevousdonneunconseil.Nerevenezjamaisàmondomicile.Ne revenezjamaismemenacer.Jamais.Oujevousjurequepluspersonnenevous reconnaîtrajusqu’àlafindevosvieuxjoursdepourri.C’estclair ?Etsi vousvousamusezàmettreDesplechinsurledossier.Ditesvousqueje connaismoiaussiquelquespersonnesquiseraienttrèsintéresséesparla nature de ses pratiques et des vôtres. C’est clair ça aussi ?Farrafinréajustasoncolentoussant.Sonvisageétaitdevenuepresque violet.IllevalesyeuxsurStéphane.EtStéphanevitquelemessageétait passé. Très bien passé. Puisqu’il n’était que terreur.- Cassez vous !Farrafinnepritmêmepaslapeinedefermerlaportedel’appartement. Stéphanel’entenditbufferendescendantlesmarchesdel’escaliercommunet lebruitmatdelaporteautomatiquequis’ouvraitsurlui.Ilserapprocha desafenêtreetvitla508danslaquelleils’engouffrait.Ilétaitseulà priori. Par précaution il nota le numéro d’immatriculation.Ce qu’il aurait aimé lui refaire le portrait.Unefoislatensiondescendu,Stéphaneseditqu’ilétaittempsdese protéger.Etdelesempêcherdenuire.ParcequesiFarrafinvenaitjusque chezluipourluidirequ’ilnepouvaitplusfairemarchearrière,cela voulaitdirequ’ill’avaitmouilléjusqu’aucoupdansuneentreprise illicite.Ilyavaitautrechosequ’untraitementlàdessous.Ilpritsonportableet composa le numéro de Karl Monchaud.- Commissaire Monchaud.- Bonsoir, c’est Stéphane Peyroux. Je ne vous dérange pas ?-Stéphane !FigurezvousquejesuisavecNoéetquenousparlionsdevous et de Karim.- Ah bon ?-Oui,ilsetrouvequ’ilvientdedécouvrirdesopérationssociales frauduleusesetquedefilenaiguilleellesl’ontmenésàsoupçonnerdes chosesparticulièrementabjectes,notammentd’uneentreprisequevous financez, Mémotech. Vous la financez n’est ce pas ?- Je viens de laisser partir son plus fervent défenseur.- Qui donc ?- Le sénateur Farrafin. Après l’avoir quasiment étranglé.- Vous m’inquiétez Stéphane.- Ces types font des expériences interdites sur l’homme.- Oui ! Le truc c’est que nous ne savons pas où.- Au biopôle sur le campus.-Etbienvoila.UneautrechoseinquièteNoé,c’estKarim.Iln’arrivepas àlejoindre.Vousnesauriezpassiilluiestarrivéquelquechose,des fois ?