LajournéetouchaitàsafinetStéphanecommençaitàsentirlafatiguele gagner.Dansunedemiheure,ildevaitrejoindreRosepourallermangerau BateauIvre.Chouetterestaurant.Tablefournie.Etsurtoutvindetrès bonnequalité.Bizarrementcelaluifaisaitdelapeine.Iln’avaitplus l’habituded’avoiruneviesociale.Unevieamoureuse.Enfin,unevieà deux.Pourl’instant,toutallaitbienetlesrèglesdeleurrelations étaientclaires.Poursapart,entoutcas.QuantàRose,etbien,durà savoir.Quelquefoisillasurprenaitàleregardercommeonregardeunverre d’eaudansledésert.Etcelaluifaisaitpeur.Parcequecen’étaitpasson cas.Etqu’ilnevoulaitpasluifairedemal.Heureusement,cen’étaitque passager.Ellesemblaitavoirsuffisammentsouffertpourpouvoirs’installer confortablement dans leur relation et ses conditions.Oui.Ça roulait entre eux.Etçaluifaisaitdubiendesortirunpeu.Devoirautrechosequeson bouclard.- Tu fermes déjà ?- T’es pas couché ?- Non, fils. Insomnie.- Que me vaut ta visite, Yvan ?- Une bonne nouvelle.- Tu vas être payé ?- Couillon. Non. Je me suis refait. Les baguettes te reviendront dès demain.- Super ! Comment t’as fait ?- J’ai investi. Mais tu le dit pas, ok ?- Tu boursicotes ? Toi ?-Enquelquesorte.Entoutcasçafaitdespetits.Alorslesbaguettessont à toi , fils.- Bon. ok.- Tu vas la retrouver, c’est ça ?- De quoi tu parles ?- Couillon. Allez bonne soirée. A demain.StéphaneregardaYvanrabattresamèchedecheveuxensouriant.Ilavaitun angegardien.Ilregardaensuitesamontre.Ilétaitlarge.Ilpritletemps deprendreunebouteilledecocaetfilagentimentchezluiprendreune douche et se raser.A19heurespétantes,ilsegaraitdevantlerestaurant.Quelquespasdans lalumièretombanteetilenfranchissaitleseuil.Iln’eutpasàdemander satable,Roseétaitdéjàlà,lesyeuxrivéssursonportable.Quandelle leva la tête et le remarqua, elle sourit.- Pile à l’heure.- En avance.- Tu sens bon.- Toi aussi. A part ça ?- J’ai réfléchi.- Oh. T’arrives à faire ça toi.- Moqueur.- T’as réfléchi à quoi ?Elles’interrompitcommelaserveusevenaitleurdonnerlacarteetprendre leurcommandepourl’apéritif.CeseraitunMonacopourRoseetunebière pour lui. Il avait soif.- Alors ?- Ton argent. Je sais où l’investir.- Roh, tu remets ça ?- C’est bon, laisse moi au moins t’expliquer.- Et si je voulais pas ?- Ben tu vas quand même écouter, déjà.Elleluiexpliquaqu’elleavaittrouvédejeunesstartupquidemandaient desmisesdefondsetdespartenariatsfinancierspourdévelopperleurs activités.Lerisqueétaitplusélevéqu’uneassurancevieousonépargne retraitemaislebénéficeplusélevé.Bienplusélevé.Quandilluiavait ditqu’ilnevoulaitpasinvestirdansdesboitesqu’ilneconnaissaitpas ailleursdanslemonde,elleavaitri.Lesboitesétaientd’ici.Dejeunes entrepriseslocalesaubusinessplanbienficelé.Parcequec’étaitellequi les avait réalisés.