NoéavaitessayédejoindreRabotintoutelamâtinée.Aumoinsunedizaine d’appelsàsasecrétairequiluidisaitetredisaittoujourslamêmechose. Il est en ligne.Hin.Il ne veut pas me parler, pensait il.Évidemment,cequ’ilavaitfaitremonterdevaitlechagriner.Lechagriner salement.Maislàétaitl’avenirdelabanque.Etillesavait.Rabotinle savait.Queçaluiplaiseounom.LeCréditPopulairen’étaitpasunHedge Fund ou une banque d’entreprise.Maiscen’étaitpaspourtantlaraisondesonappel.Ilsouhaitaitle joindrepouruneaffairebienpluspressante.Ilavaitbesoindeplus d’infossurlecasBatibat.Jérômeluiavaitfaitpasserledossiercomplet. Etleslicenciementssemblaientabusifs.Ledevoirdubanquierétaitdele signaleràl’administration.Souspeinedecomplicitéd’abusdeconfianceou quelquechosedanslegenre.Bref,ilfallaitagir.EtseulRabotin,au niveaudelaNouvelleAquitaineavaitlepoidsnécessaireetl’autorisation dedéclencherunetelleprocédure.Uneprocédurelourdedeconséquences surtoutenpériodedepandémieoùlasurviedesentreprisesprivéesne tenait à rien.Maisplusquecela,Noénecomprenaitpaslalogique.C’étaitcommesiles hommestombaientcommedesmouches.Parcequetousleslicenciementsétaient survenusaprèsdesarrêtsmaladiequiavaientbasculéenlonguemaladie. Bordel, ils avaient chopé une nouvelle merde ou quoi ?Ilallaitchercherdansledossiersidesinfosmédicalesavaientfiltrées lorsque son téléphone sonnait.C’était Jocelyne.- Monsieur, je vous passe M. Rabotin.- Merci Jocelyne. Allô ?- Noé.-JeanClaude.Quemevautvotreappel ?Vouvousêtesdécidéàvous amender ?-Non.Enfinoui.Quoique..Bref,jevousappellepourleboulot.Pourun dossier surprenant que je me dois de vous signaler.- Ah. Je vous écoute.NoéouvritledossierdeJérômeetluifitunerapideprésentationdela boite.Entreprisedemaçonnerievieillede5années.FondéeparBaptiste Fermier.Démarragelent.Maiscroissancerapidedepuisquesaréputation avaitétéfaite.Soitdepuisunegrosseannée.Grosrecrutementilyasix mois.L’entreprisepassantde2à12salariés.Carnetdecommandepleinà craquer.Etcemois,6licenciementsbienquelescommandescontinuaientà afflueretqueleconfinementavaitétélevéetdoncqueleschantiers étaient à nouveau ouverts.Noéfinitsonbriefingenluiexpliquantqu’ilnes’agissaitnide licenciementéconomiquenidelicenciementpourfautegrave.Les6types étaient en longue maladie.- Ce sont des licenciements abusifs, alors.-Pourquoil’URSSAFFn’apasbronchéalorsetquenoussoyonslespremiersà tiquer ?- Faites moi passer le dossier, et je vais faire le nécessaire.- Bien. Comme vous voulez. Tenez moi au courant.- Au revoir Noé.C’étaitcequis’appelleunecommunicationminimale.Noésentaitla frustrationlegagner.Ilneluiavaitmêmepasditcequ’ilentendaitpar nécessaire.Sanstropsavoirpourquoi,ilsentaitquetoutcelaallaitêtre renvoyéauxcalanquesgrecques.AladifférencedeRabotin,Noéfaisait confianceàsesemployés.IlfaisaitconfianceàJérôme.Siilsentait quelque chose, c’est qu’il y avait quelque chose. Ilselevaalors,pritsonballonentrelesmainsetcommençaàlefaire tourner,sanstropsavoiràquoiildevaitpenser.Ilavaitbesoin d’échanger.Ilreposaalorssonballonquiroulapourtomberdesonbureau et appela Jérôme depuis le pas de son bureau.