Stéphanesedemandaits’ilavaitgrossiousilepolyuréthanedevait êtrelavéàuneautretempératurequelecotonaumomentoùil appuyaitsurlebouton11delatourdesCouronneriesoùvivaitNoé. Unemanièrededétournersonstressensomme.Malheureusementcelane suffisaitpas.Ilyavaitlàhautunhommequiauraitdûêtrele cousindeNoé.Sonpèrel’avaitcertifié.EtNoéluiavaitditquece nel’étaitpas.Ill’avaitcertifiéluiaussi.Apartlefaitqu’il étaitblancetNoénoir,riennepouvaitdirequ’iln’étaientpas parentssil’onencroyaitM.Ouedraougopère.Aquifaireconfiance alors ?Lesipeudetempsqu’ill’avaitconnu,Stéphaneavait toujourseuuneconfianceaveugleensonpère.Etilnel’avaitpas déçu.Toujoursdanslemille.Enmêmetemps,ilpouvaitdirelamême chosedeNoé.Toujoursdanslemille.Etilneconnaissaitquepeuson père.CelaremontaitautempsoùilslesemmenaitavecKarimauciné CGRducentreville.Uneautreépoqueensomme.Uneautrevilleaussi. Enfinlàhaut.Surleplateau.DepuisSaintEloiétaitsortideterre. Et il n’était plus celui qu’il rêvait d’être. Scarface.Sesouvenirdupassé.Toujourspatinéparlesans,ilétait irrémédiablementplusagréablequelessituationscoriacesduprésent. Uneautremanièred’évacuerlestress.Lesétagesmontaientet Stéphaneréajustaunedernièrefoisseslunettesavantdedépliersa matraque. S’il devait croire quelqu’un c’était Noé.Ilmarchad’unpasdeloupjusqu’àlaportedel’appartementdeson poteetplaqual’oreillesurlaporte.Desbruitsdeconversations téléphoniques.Ilyavaitquelqu’un.Iltenditunpeuplusl’oreille. Ce n’était pas la voix de Noé. Ilrespiraungrandcoupetfrappapileoulaserruretroispoints avaitsondéfaut.Letypefaceàluin’étaitpasblanc.Enfinilétait blanc mais ses cheveux et ses lèvres aussi.Albinos.- Assis toi sur le canapé fils de pute !Cen’étaitpasdutoutceàquoiils’attendait.Ilpouvaitêtre n’importequi.MêmelecousindeNoé.Aprèstoutilnesefiaitqu’à sa parole.-Allezposetonsaleculdepasseurlàdessusoujeterefaisle râtelier.LegarspritletempsdeluimontrerunemaininvitantStéphaneàla patience.Celaledésarçonna.Iln’avaitpaspeurdelui.Noéavait raison.Etluiaussi.Cetypen’étaitpaslecousindeNoé.Etil étaitcertainementunpasseur.Pourlajouertranquille,Stéphane s’empêchaderéajusterseslunettesetseposa,lesjambescroisées surlefauteuilsituéfaceàlabaie,pileà90°ducanapéet manifesta son impatience en tapotant sa cuisse de sa matraque.- OK. J’ai un invité, je te rappelle.Letyperangeasonportabledanslapochearrièredesonjeanetalla s’asseoir sur le canapé avant d’adresser un grand sourire à Stéphane .-T’esquitoialors ?Karim ?Stéphane ?LaBarbouze ?T’estpas Favreau quand même ?Etiléclataderire.JusteavantqueStéphaneneluidéfonceson sourire.- Enfoiré !- Où est Ibrahim ?- Putain tu m’as pété toutes les dents.Letypeesquissaunautremouvementagressif.Stéphaneluiéclatale pouce gauche.- OK. Tu veux la jouer comme ça.- Où est Ibrahim ?- Assieds toi.Stéphanesesavaitenpositiondeforce.Letypeétaitlucidemais sonné.Ildevaitpoussersonavantage.Seulement,lorsqu’ilcroisason regard, il comprit qu’il ne lui restait qu’à gagner du temps.- ASSIEDS TOI !- Où est Ibrahim ?-Tusaiscequivat’arriver,hein,aufonddetoi,tusais,n’estce pas,hein ?Bien.Avantquejetetue,ilfautquetusachesqueje nesuispaslecousindeNoé,quejenesuispaslecousind’Ibrahim, quejenesuispasunpasseur.Quejesuisfrançais.Etemployépar desgensintransigeants.Tuvoiscequejeveuxdire ?Bien.Alorsà moi de te le demander. Où est Ibrahim ?La question n’était qu’un prétexte. La balle fusa même avant.