Noéluttaitcommeunforcenépourévacuerladouleurdanssonépaule. Lemaquereauluiavaitplantésalame.Passuffisammentprofondpour lepriverdesonbrasmaislargementsuffisammentpourqu’ilen souffre.Asescôtés,danslecaptur,Karimessayaitdereprendreson souffle.Ilnesouffraitpasdesévicesphysiques,juste d’incompréhension.Ilenétaitarrivélàpourtrouverceuxqui faisaientvendreleurscorps.Etmaintenantillesuivaitparcequ’un corpsétaitàvendre.Autantdirequ’ilétaitenpleinbrouillard. Excepté pour le chemin à suivre.-PrendsàdroiteàMontmidietpiqueversl’ouest.Suislarue Chamfort. Le n°8.Noésuivitlesindicationsàlalettrejusqu'àrepérerlevéhiculequi l'avaitconduitauxportesnorddelaville.Ilpassadevant,vit qu'ilétaitinoccupéetsegaradansunerueperpendiculaire.Quand Karimvoulutsortirpourl'accompagner,illuiditderesterpour surveillerlesalentours.Unmensongeenformedeprotection.Il descenditducaptur,fermalesportesetfourralesclésdanssa poche.AumoinsKarimétaitilensécurité.Puisilremontalarueoù ilss’étaientgaréspourarriveràlarueChamfort.Làilbaissason corpscommesidesballespouvaientletoucher.Laquartierétait résidentiel.Rienàcraindredetouteévidence.DevantleSUVilse relevaetvitquelemoteurtournaitencore.Letypeétaitencorelà. Ilsortitsoncrand’arrêtetcontournalevéhiculepourentrerdans lamaison.Laporteétaitouverte.Illapoussamaisn’entenditrien. Pasdecri.Pasdeparolechuchotéesnonplus.Justelesilence.Il descenditlesétagesverslesoussolàpartird’uneportedela cuisineettombasurlesrésidusd’unplanque.Quandilvoulutpousser laportedugarageetvoirlejardinquelquechosebloquaitlaporte. Ilforçadetoutsonpoidsetleporterévélalecorpsdel’hommequi avaitprétendul’amenerjusqu’àsoncousin.Ilposadeuxdoigtssursa gorge.Mort.Il retira la porte et se rapprocha du matelas. Qui avait pu loger là ?Son cousin ? Vraiment ?Impossible à dire comme ça.Detoutefaçonildevaitprévenirlapolicemaintenant.Ilyavaitun cadavre. Et ses empreintes digitales sur sa gorge.Seulement il devait savoir .Éclaircircequilechagrinait.Cequilechagrinaitauplushaut point.- Papa ?- Oui mon fils ?- Tu es sûr que j’ai deux cousins ?- Tu en as bien plus que ça .-JeveuxdireIbrahim,iln’ajamaisfaitlechemindesapropre volonté.Noéentenditsonpèresoupireretlaportedelabaiedeson appartements’ouvrirencore.Lesmotsquiallaientsuivreseraient purevérité.QuitteàcequeceladéplaiseàNoé.Ilconnaissait suffisammentsonpèrepoursavoirquandildevenaitsincèreparla force des choses.- Non mon fils. Il s’est échappé.- Échappé ?- Oui. Ton cousin a été volé à notre famille.- Volé ? Qu’est ce que tu me racontes ?-LesdjhadistesdeBrokoArtaml’ontkidnappéetils’estéchappé pour les fuir.- Broko Artam ? En Côte d’Ivoire ?- Oui. Et notre famille, ta famille en est le principal voisin.- OK, ok. Et l’autre ?- L’autre quoi ?- Cousin.-Untueur.C’estunmercenairequisertsespropressesintérêtset vends son âme au plus offrant. Broko Artam en l’occurrence.- Il ne lâchera jamais alors.- Écoute, mon fils. Tu dois prévenir la police et tout leur raconter.