Le
jour
se
levait,
l’azur
du
ciel
,
frais
et
neuf,
tranchant
avec
la
fatigue
de
Noé,
Karim
et
Stéphane.
Ils
étaient
depuis
maintenant
8
heures
revenus
à
Poitiers.
Et
n’avaient
fait
que
passer
de
pièce
en
pièce
jusqu’à
voir
la
fille
du
commissaire
et
ses
acolytes
placés
en
cellule.
Toute
la
rage
de
la
fille
envers
son
père
était
alors
ressortie.
Et
cela
avait
été
moche.
Très
moche.
Le
reproche
de
ne
pas
l’écouter.
Le
reproche
d’avoir
quitté
sa
mère.
Le
reproche
de
taper
des
gens
innocents.
Le
reproche
de
rouler
en
SUV.
Et
le
tout
au
même
rythme d’une AK47 qui refuse de s’arrêter.
Moche
Vraiment moche.
Jusqu’à ce que les pleurs et les plaintes viennent.
Tous
les
trois
avaient
pensé
la
même
chose
en
rejoignant
le
bureau
du
commissaire.
Pauvre fille.
- Je veux que vous portiez plainte.
- Pardon ?
Les
trois
amis
s’étaient
regardés.
Ils
s’étaient
tortillés
en
même
temps
sur
leur
chaise.
Autant
dire
qu’il
ne
s’attendaient
pas
à
ça.
Ils
s’attendaient
à
l’exact
contraire
à
vrai
dire.
Et
avaient
décidé
d’aller contre lui. Et de le foutre dans la merde. Jusqu’au cou.
Pas d’oubli.
Pas de pardon.
Alors
était
ce
une
stratégie ?
Tous
les
trois
se
lancèrent
des
regards
interrogateurs.
Il fallait qu’ils décident.
- Vous pouvez nous laissez deux minutes entre nous commissaire ?
-
Bien
sûr.
Je
serai
à
la
porte.
Vous
n’aurez
qu’à
venir
me
chercher.
Mais
je
veux
vous
rappeler
que
personne
n’est
au
dessus
des
lois.
Pas
même la fille d’un commissaire.
Puis il quitta son bureau et ferma en silence sa porte.
- Je veux pas porter plainte.
- Toi ?
-
Oui.
Moi
et
Aïsha
ne
voulons
plus
entendre
parler
de
toute
cette
affaire.
Je
m’étais
même
dit
que
ces
gamins
étaient
dans
le
vrai
avant
que...enfin...Merde,
la
planète
part
en
couille
pas
la
peine
de
tirer
sur l’ambulance.
-
C’est
une
écorchée
vive.
Elle
me
fait
de
la
peine,
cette
pauvre
fille.
- Toi aussi ? Après ce qu’elle a fait à ton business.
-
Figure
toi
qu’elle
lui
a
indirectement
fait
un
bien
fou.
Tu
devrais
être
plus
flexible,
Noé.
J’imagine
que
tu
veux
porter
plainte,
enfin
que le Crédit va les poursuivre.
-
Et
bien
non
pour
des
raisons
toutes
personnelles
qui
reviennent
à
emmerder
ma
hiérarchie,
je
ne
porterais
pas
plainte,
bien
que,
en
effet,
je
pense
qu’un
peu
de
travaux
d’intérêt
généraux
leurs
feraient
du bien.
- Bon on est tous OK ?
- Ouais.
- Ouais.
- Je vais chercher Monchaud, alors.
Le
commissaire
se
leva
comme
un
accusé
rejoint
la
barre.
La
tête
haute, prêt à affronter le jugement populaire.
Stéphane prit alors la parole.
-
On
ne
portera
pas
plainte.
Par
contre
on
voudrait
qu’elle
fasse
quelque chose.
- Quoi ?
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