- Non mais ça va pas ou quoi ? Qu’est ce qui t’as pris ?- J’avais juste besoin de dormir.-Jeteparlepasdeça !Bordel,pourquoiastuétélefairechieravecdes questionsàlacon ?C’estencoretacroisadecontrelemal ?C’estça ?Tu veux encore t’attirer des ennuis ?QuelleidéeavaiteuKarimdes’ouvrirdesessoupçonsàAïsha ?Pourquoi ? Pourquoifallaitilqu’ilfassetoujoursétalagedesesconneries ?Acet instantprécis,alorsquesoncaférefroidissaitdanssonmugetqueAïsha secouaitlatête,iln’avaitpaslaréponse.Ilavaitcrubienfaire.Eviter quedesgensmalintentionnésseserventdel’hôpitalpourtuerd’autres gensencoreplusdésemparés.Enfait,ilserendaitcomptedesabêtise. Mais ce n’était pas sa faute.-MaisStef,ilm’aditquelesvolsd’ordonnancesétaientmonnaiecourante. Et puis j’aime pas la tête du préparateur. Il fait vicelard.- Et allez ! Encore un délit de faciès ! Tu ne comprendras donc jamais ?- Comprendre quoi ?- Ok. Laisse tomber. Je vais me doucher.Et elle s’était levé sans finir son thé.Merde.Merde de merde j’ai encore merdé.Elleleluiavaitsuffisammentditpourtant.Nepasjugerlesgens.Jamais. Nisurleurapparencenisurleurpassé.N’empêchequ’ilyavaituntruc bizarredansceshistoiresd’ordonnance.Etçaletitillait.Commeuneidée quin’arrivaitpasàsortirdesatête.Alorsilallaitfermersagueuleet surveiller.Deloin.Maisassezprêtpourvoirsilegarsn’étaitpas carrémentàrefourguerdesordosàquilevoulait.Ouàquilepayait suffisamment. Oui.Il le sentait.Ilyavaitquelquechosed’évidentdanslafaçondontilluiavaitdélivré le xanax.Comme si c’était quelque chose de facile. D’entendu. De banal.Et il avait vraiment une sale gueule.Karimentenditl’eaucommenceràcoulerdanslasalledebainsetl’espace d’uninstant,ileutenviedelarejoindre.Poursefairepardonner.Maisil seravisaaussivite.Ilétaitparticulièrementdebonnehumeurcematin- merciauxanax–etseditqu’ilrisquaitdavantaged’aggraverleschoses quedelesrésoudre.Ilpréféraprendresatassedecafé,larempliret allerdanslejardin.L’airétaitfraismaisl’étéétaitlà.Lachaleurdéjà présenteàcetteheure.Ilposasatassesurlatabledejardindénichéà Emmaüsetcommençaàsurfersursonsmartphone.IlsedemandaaussisiStef allait mieux.Bordel.Il avait presque oublié.Qu’estcequiluiétaitarrivédanscecamp ?Etletypequiétaitmort ? Qui était ce ? Un ami à lui ?Et Yvan ?Bordel,ilsavaientvraimentledondesefoutredanslamerde.Lepire c’estqu’ilsavaitexactementcequis’étaitpassé.Illedevinait.Untype étaitvenuluidemanderdesdenréespourlecampetilavaitembarquéYvan avec son pain pour livrer le camp.Karimsesouvintalorsd’unlivrequ’ilavaitluiln’yapastrès longtemps. Entre deux mondes.C’était sur la jungle de Calais.Il était prêt à parier que Stéphane ou Yvan ne l’avaient pas lu.Etquandbienmême…Personnenesoupçonneraitcequelamisèreadeplus hideux.Son exploitation.- Stef ?- K.- Comment tu te sens ?- Comme un gars avec un poumon perforé.- Ouais. T’es sorti ?- Depuis hier soir.- Des nouvelles d’Yvan ?- Il est sorti aussi, hier.- Comment va t il ?- Mal. Surtout le moral.- Il t’en veut ?- Non il en veut aux types qui nous ont accueilli.-Jevois.Jepassetevoircesoircheztoi.T’asbesoinquejeteramène quelque chose ?- Un peu de rhum, je crois que j’en ai besoin.