Karimavaitfaitchoublanc.Pasunedosedevendue.Pasunclientnonplus. PourtantYvanavaitfaitfissa.Etlepharmacienaussi.Alafindeson serviceilétaitéquipé.Etils’étaitpostéàl’entréedesurgences, montrant,quandillesentait,sesdosesbienemballéesetbourréesde farinedebléagglomérée.Ilavaitétéobligédechangerdeplacelorsquesa cadreétaitvenuluidemandercequ’ilétaitentraindefaire.C’estlà qu’ilavaitcompris.Canemordraitpas.Canemordraitpasparcequ’il aussivisiblequelenezaumilieudelafigure.Tropdangereux.Troprisqué pourl’acheteurpotentiel.Alorsilétaitmontédanslesservices.Et c’étaittrouvécommeuncon.Illuiauraitfalluuneported’entrée.Illui fallait quelqu’un d’introduit dans ce petit commerce.Oui.Il lui fallait un complice.Mais de quel acabit ?Un racketté ?Un racketteur ?Peu importe.Il prendrait ce qu’il trouverait.Ilmontajusqu’au8èmeétageetsepostadanslasalled’attenteduservice de maladies infectieuses.Bienévidemmentilnesepassapasdeuxminutesavantqueceluiquidevait être le cadre ne vienne le voir.- Je peux faire quelque chose pour vous ?- Je attends ami. Famille. Moi attendre.Et de lever les bras en signe d’innocence.- La famille de quelle personne ?- 838Il roula bien les r et avala les deux huit pour faire plus étrange.- Vous pouvez remonter votre masque s’il vous plaît ?- Oui. Oui. Excuse monsieur.LepauvrehommeavaitdisparuavantqueKarimsoitsoulagédetravailler danscetteusine.Ilnel’avaitmêmepasreconnucommeunsoignant.Et maintenantildiscutaitautéléphonepouruneentréecompliquéeentempérant les plaintes des infirmières. Partout le même bordel pensa Karim.Aprèscinqminutes,ilseditqu’ilétaittempsdebouger.Personnene viendrait.Enselevantilfaillitpercuterunhommerenfrognéquiparlait une langue qu’il ne connaissait pas.- Excusez moi.- Pas grave. Bonjour.- Dites moi ça ne vous intéresserait pas ?Laréactiondubonhommenefutpascelleescomptée,ilcommençaàgueuler puissemitàcourirverslesinfirmièresetlesaidessoignantsunplus loindansleserviceenlepointantdudoigt.Karimn’attenditpassonreste ets’enfuitendescendantles10étagesdemarchesd’escalierpourressortir en sueur dans le hall principal et filer vers sa voiture.Merde.C’était mort.Résignéetfataliste,ilseditqu’ilnepouvaitpaschangercelaseul.Et mêmesiildonnaituncoupd’arrêt,dansdeuxmoisceseraitrepartideplus belle. QuandilarrivarueMaillochon,ilreçutunmessagedeAïshapourluidire deramenerdupain.Ilremontal’avenue,etvitqueleGuevaraavaitmisla clésouslaporte.Arletteavaitfiniparrendrelesarmes.Ilseditqu’il l’appellerait bientôt puis acheta sa baguette et remonta la rue.Quandilarrivasurlepasdesonpetitimmeuble,unhommebasané,bien habilléetlabarbebientailléesemblaitl’attendre.Defaitill’attendait puisqu’il se leva à sa rencontre.-J’aimeraisvousprésenterquelqu’un,MonsieurJaïsh.Accepteriezvousde me suivre ?- Qui ? Pourquoi ?-Unhommeintéresséparcequevousportezdansvotresac.Etqui souhaiterait vous parler affaires.