JeanClaudeRabotinn’avaitrienpufaireàpartleprévenir.Sursaligne privée.Saurierallaitl’appeler.Etluidemanderdefermerlescomptes.De gelerl’argent.Etdeporterplainte.ParcequeSaurierétaitcamaradede promotiondudirecteurdecabinetduministredel’Intérieur.Etqu’ilne rigolaitpas.Qu’ilnerigolaitplus.AvecNoé.Avectousceuxquiavaient entravésonprojetdetransformationdesabanque.Alorsquand,à2heures del’aprèsmidi,Carolineluiavaitannoncél’appeldeJulienSaurier,il n’avaitpuqueleprendre.Cen’étaitpaslapeinedefuir.Mieuxvalait affronterleDragonmaintenant.Peut-êtreseraitilplusclément.Oumoins carnassier.- Noé Ouedraougo.- Bonjour. C’est Julien.- Monsieur Saurier.- Comment allez vous Noé ? Pas de nouvelle vitrine brisée ?- Non, non business as usual.- Ah. Bien. Très bien.- Que me vaut votre appel Monsieur Saurier ?- Appelez moi Julien.- Si vous vous voulez. Alors ?- Alors quoi ?- Alors pourquoi m’appelez vous ?- Votre ligne est sécurisé ?- Ben non, on est dans une agence bancaire de quartier. Pas à la CIA.-OK.Jevousenvoieunliensurvotremailpro.Suivezlaprocédureet rappelez moi.- Qu’est ce que c’est que cette histoire ?-Toutcequejepeuxvousdire,c’estqu’onjouedanslamêmeéquipeNoé. Faites ce que je vous dis s’il vous plait ? D’accord ?- Bon. OK.Noéouvritsonlogicieldemessagerieprofessionnelleetserenversadans son fauteuil. Ceci relevait de l’improbable.Saurier et lui dans le même camp ?Bordel.Ce ne peut pouvait être qu’une chose.- Patron ?- Pas le moment Ziad. Et fermez la porte.LemailtombacommeZiadfermaitlaporteengrommelant.Unsimplelien. Puissonordinateursemitàfonctionnertoutseul,jusqu’àcequeSaurier apparaissedansladernièrefenêtreàs’ouvrir.Ilavaitrasésabarbe.Ce quilefaisaitressembleràunfasciste.Plusàunhipsterdebeaux quartiers.-Noé,jenevaispastournerautourdupot,l’heureestgrave.Desérieuses informationsnousmènentàpenserquedesterroristesutilisentnotre entreprise pour blanchir de l’argent et préparer des attentats.- Je sais. Et je fais tout pour aider la police à les coincer.-Vousnecomprenezpas.Vousjouezaveclefeu.Ilfautbloquercetargent tout de suite.- Certainement pas. Je travaille avec le commissaire Monchaud et…-Arrêtezvosconneries.Vousvoulezmedirequevousavezlebraslong. Monchaudn’estqu’enboutdechaîne.Jenageavecsesprédateurs.Alorsvous allez faire ce que je vous dis. Sans discuter.-Pouracheterlapaixsocial,c’estça ?Cestypesfinirontpararriverà leur but.-Mesmotivationsn’ontjamaisétédictéesparautrechosequeparlebien commun alors vous allez ob...Celaavaitétéjouissif.Fermerlagueuleàsongrandpatronavaitété jouissif.Seulementmaintenantilallaitcertainementdevoirensubirles conséquences.Celanetardapas.Pasplusde10minutes.Letempsqu’ildiseàCarolinede bloquertouslesappelsdeSaurieretdedésinstallersonprogrammepour lancerlaroutinedeAnna.Quinemanquapasdedétectersixchevauxde Troieliésàcettedernière.Autantdirequ’iln’avaitpasintérêtàlouper lemoindremouvementsurlecomptedesapprentisqu’ilsavaientexfiltréset surtout sur le compte de Mesraoui.Ce fut finalement son téléphone portable qui résonna en premier. Numéro inconnu.- Oui allô ?- Alors comme ça on refuse de coopérer avec les forces de l’ordre ?- Jean ?