L’ANTIDOTE
La terre oubliée
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Depuis 2017
ALC Prods
Noé n’avait pas dormi de la nuit. Il avait passé son temps à la porte de la chambre d’Emilie. Et de Justine. Et ne s’était accordé de distraction que pour guetter à sa porte d’entrée. Toute la nuit. Tout le matin. Jusqu’à ce que les enseignantes ne les prennent en charge. Et, encore, il avait trouvé bon de leur donner son numéro de téléphone. Au cas où. Et puis il était revenu à son appartement et avait appelé Karine. Que pouvait il faire d’autre ? - Salut - Toi. - Nos filles sont en danger. - Hein ?!? - Nos filles sont en danger. - Merci j’avais compris. Pourquoi ? - Parce que..laisse tomber...le boulot… Je veux que tu ailles les prendre ce soir. - Bordel Noé, j’ai une vie moi aussi ! - Pour nos filles, s’il te plaît. Je peux rien te dire pour l’instant mais c’est très sérieux, je file au commissariat tout de suite pour te donner une idée. Noé entendit Karine sortir de son lit et se passer une main sur le visage. Quelque chose en lui lui faisait regretter de ne pas être à ses côtés. - S’il te plaît. - Ok, ok. Je les prendrais ce soir. - Merci. - Hé ! - Oui ? - Fais gaffe à toi abruti. - Promis Et le voila qui se gare rue des carmélites et remonte la rue en courant. Pourvu ue Monchaud ait reçu son appel. Pourvu que ses filles soient surveillées. Pourvu que sa famille ne risque rien. Pourvu qu’il ait tort. - Bonjour, le commissaire Monchaud m’attend. - Vous êtes ? - Noé Ouedraougo - Un instant s’il vous plaît. Noé regarda sa montre comme si le temps comptait. A vrai dire il comptait. Il avait refusé la demande de prêt du passeur. Parce que ce ne pouvait être qu’un passeur. Et il serait informé par mail dans moins de 6 heures. Alors, oui, il avait raison de regarder sa montre. 9H25. Il lui restait peut de temps avant 11 heures. - Allez y , M. Oudrogo. Le commissaire vous attends. Il grimpa les marches deux par deux et tomba sur un commissaire surpris par sa célérité. - Bordel, qu’est ce qui vous arrive Noé ? Noé ne prit pas la peine de s’asseoir. 9H28. Il devait protéger ses filles. Il fallait qu’il protège ses filles. Et Monchaud était le dernier rempart. - J’ai besoin d’un protection pour mes filles. - Hein ?!?
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