Stéphaneregardaitsonbouclardsetransformerprogressivementenbulle stérile.Aumilieu,ungaminnoirde17ansmaximum.Uneballeenplein front.Etdeuxdanslecœur.Ettoutautourdeshommesenscaphandrequi grattaient le lieu avec des pinceaux couverts de poudre spéciale.Merde.On pouvait dire que le corridor s’ouvrait de la plus macabre des façons.On pouvait même dire que l’on ne voulait pas que ce corridor s’ouvre.- Monsieur Peyroux ?- Oui.- Inspecteur Martin, je peux vous poser quelques questions ?- Bien sûr. Venez, allons nous asseoir à la boulangerie.-NonMonsieurPeyroux.Jesuisdésolé.Mescollèguessontentrain d’interroger le voisinage, nous ne pouvons risquer de fausser leur travail.- Comme vous voudrez.-Bien.Commençonsparledébut.Aquelleheureêtesvousarrivéàvotre magasin ?- Comme tous les jours. A 6 heures. Pour réceptionner le pain de Yvan.- Qui est Yvan ?- Le boulanger dont je vous parlais. Nous avons un partenariat.- Vous n’avez rien remarqué de particulier ?- Non. Non, rien de spécial.- Qu’avez vous fait ensuite ?-Enattendantl’ouverturej’airéapprovisionnémesrayons,rouvertmon ordinateur de caisse et visionné les bandes de surveillance.- Vous avez des caméras ?- Oui. J’ai même une panic room.- Montrez moi.-C’estàdirequ’elleestaufonddel’autrecôtéde..du...enfinjecrois qu’il va falloir attendre.- OK. Quelque chose de particulier dessus ?-Non,justemonemployéquiprenaitlescléspouralleràMetroprendreles produits frais.- Vous avez un employé ?-Oui.IbrahimDiakhité,jel’emploiedepuisbientôtuneannéeen alternance.- Et où est il actuellement ?-Jeluiaiditderentrerchezluiavantqu’ilnedécouvrele...enfince qu’il se passait.- Pourquoi ?- Parce que c’est une victime de guerre et que je voulais l’épargner.- Vous avez son numéro ?- 06 84 28 95 70- Merci.-Ques’estilpasséentrelemomentoùvousavezétécherchélepainetle moment où vous avez entendu les coups de feu ?- Je sais pas cinq minutes- Vous n’avez rien vu de particulier ?-Unevoiture.Etlemômequejedevaisaccueilliretàquij’aiditde rentrer avant que je n’arrive.- Il s’agissait bien de la victime ?-Difficileàdire.A6h15ilfaitpasencorejour.Maisjenevoispas pourquoi ce ne serait pas lui.- Ok.L’inspecteurMartincoupasonsmartphoneetallaàlaported’entréedu magasinpourdemanders’ilspouvaientpasserjusqu’àlapiècedufond.Les gars lui dirent dans cinq minutes.- Venez je vous paie un café.- Mais je croyais que…-Ilssontdéjàpassés.Yvanqu’ils’appellec’estça ?Mais…uneseconde c’estvousquemescollèguesontauditionnédanslecadred’unaction humanitaire qui a mal tourné ?- Oui. Il y a cinq jours.-Benonpeutdirequevousn’avezpasdechance !Etjepariequevos petits gars venaient du même lieu.- Oui. J’ai trouvé un accord avec le chef du camp.-Lechefducamp ?Enfaitjecroisquenousn’allonspasnousarrêterchez Yvan. Suivez moi, s’il vous plaît.CommeStéphanecomprenaitquetoutcelasentaitlesgrosemmerdes,son téléphonevibra.Ibrahim.Unmessagesibyllin.« Suissurplace.Tetiens au courant ». Voilà qui annonçait encore plus de problèmes.