Stéphaneavaittouslespapiers.Ilavaittouteslesidées.Ilavaitmême desalternatives.Toutcequiluimanquaitc’étaituninterlocuteur.Cecoup ciilnes’étaitpaspointélafleuraufusil.Ilavaitenfilésatenueen polyuréthaneetplaquésamatraquecontresacuissegauche.Lemondeétait tellementàl’enversdanscettezonedenondroitqu’ilpassaitinaperçu. Sûrementlesfringuesqu’ATTQuartMondeluiavaientrefilésemblaitillire dansleregarddeceuxquiosaitleverlesyeuxverslui.Letypequi l’avaitaccueilliluiavaitditquelepatronétaitoccupé.Qu’ilallait arriver.Stéphaneavaitdemandésiilpouvaitattendredanssatente.Le typeluiavaitsouri.Stéphaneavaitcompris.Lepatronnelogeaitpassur lecamp.Ilavaitalorsdécidédesepromener.Grimécommeilétaitilne craignaitrien.Ilcrutbondesortirsamatraqueàl’approchedela mosquée.Bonneidée.Seulementilnepipapasunmot.Laprêcheétaiten arabeouunlangagecousin.Toutcequ’ilvitc’étaitlasérénité. Certainementpasuneprêchedeva-t-enguerre.Ilarrivaitdoucementvers lesstandsdel’administrationfrançaiselorsquelelieutenantdupatronlui ditquec’étaitbon.Quelepatronétaitlibre.Stéphaneserraunpeuplus fort son dossier et se remémora ce qu’il voulait obtenir.Pas la libération de tous.Pas la paix. Pas l’abrogation de la loi du camp. Juste la proposition d’opportunités. Concrètes.Palpables.- Alors cette fois-ci, vous vous êtes habillé !?!- J’ai pris mes précautions, on va dire.Stéphanevitquel’hommesemblaitparticulièrementouvertetheureux.Sans douteunbonnerecettepourlemois.C’étaitsachance.Illesuivitjusqu’à sortir du camp.Première alerte.Ilserraunpeuplusfortsamatraquecommedeuxautresmolossesles escortaientmaintenant.Alorsqu’iltraversaitunbois,Stéphanevoyantse dessinerlescontoursd’unautrecamppluspetit,ledealerrepritla parole.- Alors qu’est ce que vous voulez faire comme connerie maintenant ?- Aucune.- C’est un bon début. Allez, entrez dans mon humble demeure.Latente,àlamanièredesyourtesmongolespossédaitunpoêleàlachaleur surpuissanteensoncentreetdestapisétalésautour,descoussinsles recouvrant.Ilvitquedesfemmesvoiléess’affairaientchacuneleurtour surlecoinouest.Sansdoutelescuisines.Dansuncoinplongédansl’ombre ilvitungrandblackquiavaitdumalàserelever.Unclientdetoute évidence.Ledealerl’entraînasurletapislepluscossuavecfauteuilset table et lui ouvrit le bras.- Je vous écoute.-Alorsvoila,jenevousdemandepasdechangervotremanièredefairemais d’apporter une corde à votre arc.- C’est-à-dire ?-J’aidesgarantiesdecertainesinstitutionsfrançaisespourfaciliter l’obtentiondepapiersdecertainsdevosréfugiésquisouhaiteraientnepas pousserlevoyageplusloinainsiquelapossibilitéd’obtenirplus rapidementdespapiersfrançais.Cequiveutdireeuropéen.Pourça,jevous demandejustedeleurenparler.Etdedireàvosgarsdeleurenparler. Après vous me les envoyez et je gère tout le reste.- Je vois. Et je gagne quoi moi là dedans ?-Cequevousygagnez ?Unecertainetolérancedelapartdesforcede l’ordre de la Vienne.- Ils vont plus me faire chier si vous avez des gars qui passent chez vous ?-C’estça.Plusvousnousaiderezàrendreviableetvisiblececorridor plus vous vous attirerez les bonnes grâces de la République.Ledealerenlevaseslunettesetplongeasesyeuxvertsdansceuxde Stéphane.Illesondait.Ilvoulaitsavoirsicen’étaitpasunpiège. L’opérationneduraqueletempsdeledirepuisleslunettesfumées revinrentmasquerleregarddudealer.Etunsouriredecarnassiervint barrer son visage. Stéphane eut l’impression que quelque chose venait de lui échapper.Quoi ?Sans doute la vérité une fois encore.