L’ANTIDOTE
La terre oubliée
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Depuis 2017
ALC Prods
Noé ne savait plus où donner de la date. Il avait reçu un appel de Favreau. Bordel. Jean. Et Jean voulait qu’il laisse courir les mouvements d’argents du compte de Mesraoui. Peu importe ce qu’on lui disait. Peu importe qui lui disait. Il fallait suivre et identifier. Et puis Rabotin l’avait appelé. Il lui avait dit l’exact contraire. Il lui avait dit que la crédibilité de la Banque était en jeu. Qu’il serait accusé de soutien au terrorisme . Et que ce serait le seul à payer. dessus Saurier avait appelé lui aussi. Pour entériner le discours de Rabotin. Tout bloquer. Tout arrêter. Parce que cela ne sentait pas bon. Pas bon du tout. C’est que Karim l’avait appelé. Derrière lui, il reconnaissait le brouhaha du sous sol de son beau frère. Etait ce cela qui l’avait rassuré. En tout cas, il avait répondu. Répondu présent. - K. - Noé. La situation est grave on vient de kidnapper un imam qui pratique l’islam politique et qui a lancé une Fatwa sur Poitiers. - Sur Poitiers ? Comment on peut lancer une Fatwa sur une ville ? - Tu voudrais un nom ? - Ben ça me rassurait, ouais ? - Alors note. - Je t’écoute. - Noé Ouedraougo. - Hein ?!? - Tu finances le terrorisme. Ça c’est le point de vue la justice française. Tu spolie les honnêtes travailleurs qui cherchent à s’intégrer. C’est son point de vue. - On s’est fait baisé. - Dans les grandes largeurs. Alors écoutes moi. Tu as toujours la routine de la sœur de Stef ? - Oui. Oui. Bien sûr. - Elle peut suivre n’importe quel mouvement de n’importe quel compte ? - Oui. Je pense. - Ne pense pas. Noé. Sois sûr. - Ch’uis sûr. - Bien lance la sur le compte de l’apprenti de Stef. - Pas sur Mesraoui ? - Fais ce que je te dis. Fais moi confiance. - Toujours. - Bien. On te rappelle. Il en était à peine à lancer la routine que déjà elle se faisait entendre. Les fonds venaient d’être transférés. Quelque part en Afghanistan. Et tout était légal. Il avait alors pris son téléphone et s’apprêtait à contacter Karim lorsqu’il entendit du bruit dans l’agence. Jocelyne semblait se rebeller contre un client récalcitrant. Il sortit alors de son bureau et vit que le client récalcitrant n’était autre que le commissaire Monchaud. - Laissez Jocelyne. Je l’attendais. Excusez moi ne pas vous avoir prévenue. Le commissaire lança un regard noir à Jocelyne puis entra dans le bureau de Noé à son invitation. Il était particulièrement agité, multipliant les roulements de muscles et les appels du pieds. Mais il ne disait rien. Comme quelqu’un qui en avait gros sur la patate. Et qui ne pouvait pas vider son sac. Dans ce cas que foutait il ici ? - Qu’est ce qui vous amène commissaire ? - Vous le savez très bien. Bloquez le compte de l’apprenti de Peyroux. - Mais de quoi vous parlez ? - Je vois. On suit Favreau. Vous savez ce que je suis moi ? Votre protection. Et celle de cette ville. - Mais enfin de quoi parlez vous ? - Je vous parle d’attentat. D’attentat contre la République.
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