•Nonmaisvouscomprenezcequejevousdis,Jacques ?Vousêtes sûrdebiencomprendrecequejevousdis ?Bordeldemerde,cetype est en train de foutre en l'air mon affaire.•D'abordcen'estpasvotreaffaire,c'estcelleduCrédit Populaire et avant vous Deblaix n'avait jamais fait montre de...•Putain,maisvousm'écoutez ?Jenevousparlepasdesuspicion. Jenevousparlepasdefourberieoujenesaisquelcoupdeputefait endouce.Cetypeaffichesonracismeetlefoutdanslagueuledenos clients.C'estclair ?Combiendetempscomptezvousnerienfaireavantquelesmédiasn'enaientvent ?Etvous ?Etvossupérieurs ? Et les actionnaires ? • Sociétaires. • C'est ça continuez à me prendre pour un con. • Calmez vous Noé. • Je suis calme. Je veux juste votre accord.Noé,auborddel'apoplexie,entenditJacquesRabotin,soupirer.Il l'entendaitpresquepeserlepouretlecontre.Aprèstout,sonpassif avecluiétaitplusimportantqu'avecChristianDeblaix.Pourlui, Christiann'étaitqu'unelignestatistiquedanslacolonnedes dépenses.Riend'autres.Lesactionnaires,lesmédias,lesclients mécontentsétaientlégions.Surtoutleterritoiredelacaisse.Sur tout le territoire national. Non.C'étaitbiendesonaffairequeNoéparlait.Ilavaitbeaufaireappel àtoutcequ'ilpouvait,ilsavaitpertinemmentqu'ilallaits’agir d'une question de confiance. Ou de mépris.Rabotinfinitpartapotersoncombinéets’éclaircirlavoix.Son verdict était sans appel.•Virezmoicetenculé.Pourcequ'ilacommis.Quecelaserve d'exemple. On fait du fric chez nous. Pas de la politique. • Feu vert ? • Vert émeraude. • Merci Jacques. • A charge de revanche. • Pas de problème. • Pas de problème de … • Non. Abstinent et fier de l'être.•Parfait.Nevouslaissezpasavoir,ok ?Maligneesttoujours ouverte. • Je sais. • Allez foutez moi ce peigne cul dehors avec perte et fracas.ApeineavaitilraccrochéqueNoéetces110kilosfaisaitletourde sonbureaubrutalement.Avecperteetfracasavaitditsonsupérieur hiérarchique.Danslecasprésent,ilallaitpouvoircomptersurson zèle. Sans aucun problème. • Deblaix ! Dans mon bureau tout de suite ! • Je suis en clientèle.L'enfoiré.Ilfranchitl'étroitcouloirsurnomméelavoie–dontil valaitmieuxs'abstenirdetroplafranchir-quileséparaitdu bureaudeChristianDeblaixetentrasansfrapper.Ils'arrêtaun cours instant en constatant qu'il était effectivement en clientèle.•BonjourMonsieur.NoéOuédraougo.Jesuisledirecteurde l'agence. • Monsieur ?•Ouedraougo.NoéOuédraougo.Jevouspriedebienvouloirnous excuser. Un dossier urgent. Je vous reçois juste après. • Monsieur le Directeur. • Arrêtez vos conneries Deblaix et traversez la voie.L'explicationfutcourte.Deblaixsavaitpourquoiilétaitlà.Il avaitdéjàsavesteetsoncartable.Ilsentaitlasueur.Unmoisde mai.Ledernierregardqu'ilportaàNoérassemblaittoutcequ'il détestait.Unnoirplusricheetmieuxplacéquelui.Pourdesraisons objectives.Etirréfutables.Contrequiilnepouvaitqu'accepterles termesd'unaccordplusquefavorable.Ilpouvait,allervoir ailleurs.Ilpouvaitdirecequ'ilvoulaitailleurs.Tantqu'ilne trahissaitpaslaclausedenonconcurrencedesoncontratetneniait paslesallégationsquiviendraitàsonoreillequantàsesopinions. Allégations que Noé tiendraient tues tant qu'il le pourrait. QuandilvoulutserrerlamaindeNoéceluiciluipointalaporteet neseprivapasdenepasluisouhaiterdelaréussitedansles affaires comme ailleurs. Lecliententradanssonbureauavecfaceàluiuntaureauénervé.Il fallutunpeudetempspourNoéavantdeseremémorercequevoulait direchargédeclientèle.Leclientsortitunedemiheureplustard avecuneassurancevieetundégrèvementd'impôt.Soitheureux.Bien qu'il fut obligé de verser chaque mois 50 € au Crédit Populaire.Ilconstataalorsqu'ilétaittoutseuldansl'agence.Celafinitde l'achever,ilpritledossierdeFavreausouslebras,neréussitpas àjoindreKarinepourluidirequ'ilpasseraitbienchercherles fillescommeprévuetfutheureuxdesedirequecesoir,ilpourrait sechangerlesidées.Rienqu'enfeuilletantledossierdeFavreau,il découvritdeuxtroisclichésquiluifirentviteoublierDeblaixet l'agence des Couronneries du Crédit Populaire.