Favreau les avaient lui même accompagné, Stéphane, Aïsha, Hakim et Karim, jusqu'aux locaux de la section cybercriminalité de la Police. Quelque part en banlieue parisienne, ils allaient devoir traquer Frédéric Karatic avec comme seule piste l'Europe. C'était maigre. Ils se virent remettre des badges à l'entrée et, passés les portiques, il arrivèrent dans un immense open space où, au bas mot, une centaine de « technicien informatiques » travaillaient de concert. Certains levèrent la tête à leur arrivée. Mais aucun émoi ou murmure ne s'était propagé à la vue de Hakim et sa djellaba. On lui sourit même en lui indiquant le poste il allait pouvoir se connecter. Et il ne se fit pas prier. Une flamme brillait, intense, dans son regard. La flamme de ceux qui luttent sans merci. C'est que le téléphone de Favreau sonna. • Noé. • Commissaire. On est blacklisté parce que l'on est impliqué. • Quoi ? Mais de quoi parlez vous ? J'ai tracé ma dernière mission et les fonds correspondent à ceux que l'on me reproche d'avoir détourné. • Et ? • Et c'est moi qui est lancé l'ordre de virement. • Comment ? • Depuis Notre Dame des Landes. Depuis mon portable. • Merde. Oui, c'est je me trouve. Mais cela nous donne une piste. Vous avez un service de cybercriminalité là haut ? • J'y suis. Avec Karim et sa famille. Bien. Dites leur de commencer par passer au peigne fin les smartphones de Stéphane et Karim. Je suis sûr que nous trouverons celui qui a déclenché l'attentat et celui qui à lancé le virus de rançon. • OK. • Quant au reste... Et bien, il n'y a plus qu'à espérer. Nous allons essayer de trouver autre chose. Merci Noé. Restez tranquille surtout. • Bon courage. Le commissaire briefa rapidement tout le monde sur ce que Noé venait de lui apprendre et chacun regarda son smartphone comme si le diable allait en sortir. Hakim prit ceux de Karim et Stéphane et sans plus attendre les raccorda à son unité centrale puis il ouvra directement l'accès au darknet avant de lancer une routine qui confirma ce que Noé avait supposé. Ils étaient à l'origine du chaos actuel. Après leur avoir dit, il se tourna vers eux et leur dit qu'ils pouvaient aller boire un café, il allait devoir gratter et laisser sa routine tourner un petit moment. Foutez moi le camp, ça va turbiner et j'aime pas qu'on soit dans mon dos. • Hakim ! Pardon. Merci de me laisser travailler seul. Je vous appelle dès que j'ai du nouveau. Désolé grande sœur. Chuis sur les nerfs. • On y est tous. Tâche de ne rien casser. Le regard qu'elle lança à son frère fit sourire Karim, Hakim avait bien un tempérament de feu. En levant la tête à la recherche de la machine à café, il s'aperçut que Stéphane n'était plus là. • Commissaire, Vous avez vu Stef ? • Oh, bordel de merde.
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Le masque sous la peau
L’ANTIDOTE