Cen'étaitpasunelumièrelointaineetattirante.Cen'étaitpasune sensationapaisante.Cen'étaitpasnonplusladouleuretla souffrance.Oubienencorelefroidabsolu.C'étaitcommedesgouttes dechaleurquiserépandaientdanssoncorpsdepuissacolonne.Uneà une. Vertèbre après vertèbre. La chaleur.La chaleur du monde.Noéréussitàouvrirunœil,lepremieroùsaconscienceétait raccordéedepuisqu'elleaitdisparuedesonêtre.Ettoutétait blanc.Ettoutétaitemmitouflé.Descristauxdegivresseformaient malgrétoutdanslesembrasuresdescoinsdesoncocon.Luiavait chaudpourtant.Ilsdevaientêtreaumoinssept.Asedémenerpour fairetournertouteslesmachinesquil'environnaient.Ettoujours cettesensationgrandissantedebien-etreémergentdesacolonne.Et sa conscience. Sa pleine conscience. Enfin là. • Qu'est ce qui m'est arrivé ?Cefutcommeunessaimdeguêpes.Ouàtoutlemoinscequ'il s'imaginaitcommetel.Lespersonnesenscaphandressemirentàcourir pouréteindrelebruitquil'entouraitavantdeseréunirdevantlui, aupieddesonlit.Iln'endentaitrienàcequ'ellessedisaient.Et ils’enfoutait.Vertèbreaprèsvertèbrelavierevenaitenlui.Oui. C'étaitbienlavie.Ladouleur.Lessouffrances.Sonex.Etce flacons devant ses yeux avant que tout ne disparaisse. • C'est la grippe , c'est ça ?Lestypescontinuaientàleregardercommelachaleurluidonnait envie de se lever. Quand il fit le premier pas, deux se détachèrent. • Non, ce n'est pas la grippe Monsieur Ouedraougo.Bonsang.Cedevaitêtrelapremièrefoisdepuissamortqu'il entendaitsonnomprononcécorrectement.Cedevaitêtredesgens particulièrement gentils. Ou simplement humain. • C’est quoi alors? C'est quoi ce dont vous me ramenez ?•BonjourNoé.JesuislemédecinréanimateurOtriveFoucoloco. Vous revenez de ce qui n'existait plus. • Quoi ?Noéessayaunefoisencoredeselevermaiscettefois-ciundes scaphandresecontentadeluiglisserunoreillerdansledos.Cela futsuffisant.Lamêmepersonneluipassaungantsurlevisage. Sensationdefraîcheur.Goûtsucrédanslabouche.Avenirpossible quoiqu’incertain.Unedouleursefaisaitjouràmesurequ'il émergeait. Ses reins.Putain ce qu'il avait mal aux reins.Unscope,c'estcommeçaqueKartimluiavaitditquecesmachines s'appelaient. • Putain qu'est ce que vous me faites ? • C'est moi. Otrive. Nous sommes en train de vous sauver. • Comment ? • En anesthésiant le poison. • C'est pas l'impression que j'ai ! Mes reins. Putain mes REINS !Toutétaitànouveaunoir.Ilentendaitletype,Otrive,luidireque celaallaitaller,maisilvoyaittoutorange.Jusqu'àcequeKarimet Stéphane viennent lui faire une passe.Ce devait être ça le paradis.Un playground.Des mains.Et des fautes à expier avec ce ballon.