Ils
commençaient
à
avoir
l'habitude
de
ce
sous
sol.
Comme
de
la
forêt.
Aujourd'hui,
ils
l'appréciaient
particulièrement.
C'était
une
de
ces
journées
en
haut
du
calendrier.
Une
pure
journée
de
canicule
en
plein
printemps.
Ils
crevaient
de
chaud.
Littéralement.
Alors,
même
s'ils
ne
connaissaient
rien
de
la
vie
de
la
surface
de
Hakim,
ils
le
remercièrent
tous
avant
d'aller
serrer
la
main
ou
donner
l'accolade
à
Favreau.
Bien
entendu,
Hakim
était
toujours
au
boulot.
C'était
à
se
demander
s'il
avait
bien
une
vie
de
surface.
S'il
remontait
le
soir
pour
border
ses
gamins
et
dormir
aux
côtés
de
son
épouse.
Aïsha
avait
dit
à
Karim
que
oui.
Ils
n'avaient
pas
chercher
à
en
savoir
plus.
Le
bonhomme
était
plutôt
du
genre
à
tout
cloisonner.
Et
en
plus
il
était
carrément
soupe
au
lait.
Il
s'éloignèrent
tous
quatre
de
lui
et
s'assirent
dans
son
ancien
salon.
Karim
et
Noé
sur
les
deux
fauteuils
et
Favreau
dans
le
coin
du
canapé
d'angle,
Stéphane
à
son
opposé.
Il
était
temps
de
savoir.
De
savoir
si
quelque
chose
s'était
passée.
Si
le
36
abritait
bien
les
meilleurs
flics
de
France.
Noé
ouvrit
le
débat.
• Alors ?
•
Alors
mes
gars
ont
turbiné
tout
la
journée
sur
les
noms
que
vous
avez gratté.
• Et ?
•
Et
c'est
exactement
ce
que
nous
pensions.
Ils
comptaient
asphyxier
vos
affaires
les
unes
après
les
autres.
Pour
toi
Karim
la
troisième injection était prévue pour te tuer.
• Donc j'ai plus que trois semaine devant moi ?
• On va faire en sorte que non.
•
Mais
Anna ?
Comment
la
sortir
sans
que
Novossibirisk
décide
de
clôturer les comptes ?
•
Parce
qu'ils
ont
des
billes.
Vos
morts
sont,
en
quelque
sorte,
le
gâteau
sur
le
cerise.
Pour
toi,
Stéphane
c'était
la
rançon
,
jusqu'à
te
rincer
et
te
faire
prendre
les
mêmes
mauvaises
décisions
que pendant ta jeunesse. Prison à perpét' assurée.
• Perpét ' ?
• Oui. Il t'aurais chargé de tuer Jean Claude Lazar.
• Et m’auraient balancé après. D'une pierre deux coups.
• Exactement.
• Et moi ?
• Vous...
• Oui. Moi.
• Noé, leur but est de vous retourner.
• Me retourner ?
• Oui.
•
Oublier
ce
que
vous
avez
dit
hier.
Convaincre
Rabotin
est
déjà
fait.
Et
ensuite
vos
capacités
auraient
fait
de
vous
leur
trésorier
sur Poitiers.
• Ils ne m'auraient pas tué ?
• Non. Ils auraient juste fait pression. Sur vos filles.
• Les fils de...
• Bon qu'est ce qu'on fait pour éviter tout ce merdier ?
• J'y viens Karim.
Mes
gars
ont
planché
et
je
vous
préviens
vous
allez
risquer
votre vie. Vous êtes prêts ?
• A votre avis pourquoi on est ici ?
• Je me dois d'avoir votre consentement, Stéphane.
• Vous l'avez depuis la nuit de l'abattoir. Indéfectible.
• Bien. Alors voilà ce que vous allez devoir faire.
Noé
et
Karim
tirèrent
leur
fauteuil
jusqu'à
ce
que
leurs
genoux
touchent
la
table
de
salon
écornée
où
reposaient
une
carte
de
la
planète. Tous deux froncèrent les sourcils en même temps.
Putain.
La planète, carrément.
Quand
Stéphane
les
eut
rejoint,
Favreau
commença
son
speech.
A
quelques mètres d'eux, Hakim n'en perdait pas une miette.
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