Stéphane avait prévoir une tenue d'homme en noir adaptée à Novossibirsk. Après que Hakim ait fait le GPS et réservé l'avion puis que Favreau, en pleine nuit , l'ait emmené toutes sirènes hurlantes juqu'à Charles de Gaulle, il n'avait pas réussi à dormir. Le fait qu'elle soit réapparu dans les conversations captées par la cellule de Hakim parlant du rapatriement de sa sœur au QG devait être pour beaucoup. Comment allait il la retrouver ? Allait il seulement la retrouver ? Et comment allait il mettre au pas une des pieuvres les plus violentes de la planète ? Avec son couteau suisse ? Il n'avait pas l'imagination de Mc Gyver, malheureusement. Il se concentra donc sur ce qu'ils avaient prévu. Un échange. Il passa presque tout le voyage les yeux fixés sur la clé USB figuraient toutes les activités et les coordonnées de leurs hommes sur Poitiers. Plus un tracker. C'est ce qui lui faisait le plus peur. Le tracker. Ces gens étaient des bruts. Au propre comme au figuré. S'il trouvait le tracker, ils étaient morts tous les deux. Hakim avait assuré qu'il venaient directement de la NSA. Tout neuf, jamais servi. Favreau avait confirmé. Pourvu qu'ils aient raison. Le reste du voyage il le passa à rêver de caïmans et d'une plage chaque marée réduisait son espace terrestre alors qu'il ne savait pas nager. C'est donc en sueur et terrorisé qu'il posa le pied à Novossibirsk. Il remonta sa doudoune en gore tex jusqu'à couvrir son nez, ajusta ses lunettes de ski noires et héla un taxi. Quand il le vit descendre en t-shirt avec un sourire jusqu'aux deux oreilles, il se dit qu'il allait falloir oublier l'homme en noir. Il se déshabilla à l’arrière du taxi alors que le chauffeur, tout sourire disparu, lui lançait des regards furtifs. Il savait. Il savait où il allait. Quand il arrivèrent, il refusa la course et le remercia en remontant la vitre de sa voiture déjà en marche. Stéphane en conclut qu'il devrait de toute évidence rentrer par un autre moyen. Est ce qu'ils avaient des uber ici ? Question à la con, reprends toi mon vieux, y'a du sang sur la planche se dit il en poussant la porte de l'adresse, celle d'un restaurant. Il était fermé. En tout cas, il n'y avait personne. La lumière tamisée éclairait des tables impeccablement dressées sans personne assis autour d'elles. Il lança un timide « hého? » qui vola dans toute la salle sans la moindre réponse. Il sortit, par réflexe, la matraque rétractable qu'il avait emmenée et avança. La salle des serveurs. Plus sombre, juste une ampoule bas voltage. Et toutes les tenues impeccables accrochés au vestiaire. Il poussa dans la cuisine. Elle était rutilante. Et vide. Et silencieuse. Et dans la pénombre. Putain. Un piège. Sans réfléchir il revint à toute allure sur ses pas en rangeant sa matraque mais au moment de sortir, il vit un SUV aux vitres fumés devant. Alors il courut jusqu'à l'obscurité totale de la chambre froide. Là, il regarda s'il avait eu raison avant d'entendre le diable prononcer son prénom. • Stééééphhhaaaannneeee • AH ! Il lâcha portable et matraque et mit un peu de temps à reconnaître sa sœur emmitouflée jusqu'aux yeux. Ses cheveux portaient des cristaux de givre et son nez était gelé. • Sors moiii dddd'ici Tout de suite viens. T'as une sortie de secours. Parce que devant on est attendu. • T'as la clé USB ? • Comment... • Détruis la. Et suis moi.
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