Cen'étaitqu'unetoutepartiedel’icebergqueconstituaitleclan Lazar .Unépiphénomènepresque.Maisilétaitcapital.Parcequ'il feraitdirectementplongerRomainLazar.Etparcequesaseule alternativeseraitd'ouvrirsagueule.LàdessusKarimn'avaitaucun doute.Iln'yapasd'amisdanscemilieu.Nideliendusang.Il allaittoutdéballer.ToutdéballerdèsqueAïshacommenceraitson récit.Lespreuvesaccumulées,lestémoignagesrecueillis,lesaveux quis'étaientaccumulésauraientraisond'eux.SansparlerdelaForêt deMoulières.Celaétaitclassé.Classésecretdéfense.Tantpis quelquepart.PourKarimleprincipalétaitqueceluiquiavaitchangé son amour en douleur soit enfermé le plus longtemps possible. • Le juge appelle à la barre le témoin n°1.KarimregardaAïshaserecoifferetavancer,tremblante,jusqu'àla barre.Elleavaitl'inconvénientd'ouvrirlebal.Karimluiavaitfait comprendrequec'étaitunavantage.Ellen'avaitqu'àdirelavérité. Celaseraitamplementsuffisant.EtsilaDéfensel’interrompaitpour desbroutilles,illuiavaitditquecequ'elleavaitvécune connaissaitaucunedemimesure.Elledevaityaller.Yaller franchement. • Veuillez décliner votre identité, s'il vous plaît. • Aïsha Aziza Machkour.•Allezy.Expliqueznousdansquellescirconstancesvousavez croisé le prévenu.•C'étaitunsoirdedécembre.Le12.A21h45.Jevenaisdefinir mon service au service des urgences du C.H.U. De la Milétrie. • Que s'est il passé ? Soyez le plus précis et complet possible.Pendantunebonnevingtainedeminutes,Karimsubitdepleinfouetla violencedel'acteimpardonnabledontelleavaitétévictime.Des larmess'accumulaientencoreetencoredanssesyeuxetl'enviede franchirlalimitedupublicpourdétruireunedeuxièmefoisRomain Lazarsefaisaitpluspressante.Ilpriapourlapremièrefoisdepuis quesesparentsl'avaitquitté.IlpriapourAïsha.EtpourRomain Lazar.Qu'iltrouvelapaixdansl'abandon.Etqu'illivretousses secrets. Bien au delà de son rôle de croque mitaine.KarimrefitsurfacequandAïshafutremerciéparlejugeetregagnasa placeducôtédespartiesciviles.Acôtéd'elleilyavaittoutesles prostituéesqu'ilavaitterroriséesetlesautres,cellesqui,comme Aïsha,s'étaientretrouvéesaumauvaisendroitaumauvaismoment.Ses jouesétaientmaintenantparticulièrementhumides.Sonvoisin,lui tenditunkleenex.Iln'eutpaslaforcedeleremercier.Ildevait croireàdelatristesse.Maisc'étaitdelarage.Delarageàl'état pur.Ilattendaitmaintenantlasuite.Avecimpatience,ilvit l'avocatdeladéfenseseleveràlademandedujugeetemportersous sonbrasundossieraussiépaisqu'unromandeDantec.Etilécouta dans le moindre détail sa première prise de parole. • Vous êtes bien le frère de Jean Jacques Lazar • Oui. • Quel a été son rôle dans vos activités criminelles ? • Aucun. Il n'était au courant de rien.•Bien.Alorspeut-êtrepourrezvousnousendireplussurMikaïl Korkov. • Jamais entendu parlé. • Et les Vorzy Vzakone ? • Pas mieux.•Vousvoulezmefairecroirequevousnesaviezpasd'oùvenaient ces filles.•Non.Monrôleétaitdelessurveiller.Etdeleurfairegarder le silence. • Qui vous avait fixé ce rôle alors ? • Mon frère. • Je croyais qu'il n'était au courant de rien. • Il l'est. Il s'agissait d'une mission de service public. • De service public ?•Oui.Nousassurerquecequinepeutêtreévitépuisseêtre protégé.•EtAïshaMachkour,ElodieRavion,etChloéDumontil,ellesaussi vous les protégiez ? • Je ne sais pas quoi vous dire. Peut-être suis je malade.L'avocatétaitbon.Pendantvingtminutesleprocureurattaquade toutesparts.MaisladéfensedeLazartenaitbon.Ilétaitmalade. Soumisàdespulsionsqu'ilnecontrôlaitpas.Etlasurveillancedes prostituéesetlesactesqu'ilavaitcommisn'étaientaucunementliés. Quandl'audienceseleva,laragedeKarimétaitàsoncomble.Parce qu'il savait. Il savait la vérité.Et il ne pouvait la dire.