Stéphane
arriva
boulevard
Saint
Just
à
la
nuit
tombée.
Il
commençait
à
faire
frais
et
son
seul
t-shirt
laissait
passer
la
fraîcheur
de
ce
début
de
printemps.
Depuis
peu,
l'horloge
s'était
vu
modifier
par
les
services
de
la
ville.
De
grandes
et
longues
barres
d'acier
étaient
dorénavant
plantées
dans
le
béton
qui
servait
de
refuge
aux
services
de
Diakhité
et
sa
bande.
Cela
avait
eu
pour
effet
de
les
faire
migrer
un
peu
plus
loin.
Avenue
Foch.
Dans
la
cage
d'escalier
de
ce
qui
devait
être
leur
immeuble.
Quand
Diakhité
vit
Stéphane
s'avancer,
son
visage
se
barra
d'un
sourire
pervers.
Tous
les
deux
savaient
ce
que
les autres ignoraient.
L'homme en noir.
La
question
pour
Stéphane,
n'était
pas
pourtant
de
l'interroger
à
ce
sujet,
mais
bien
de
savoir
où
il
avait
emmené
sa
sœur
et
pourquoi.
Quitte à faire usage de la force.
Quand
Diakhité
lui
tendit
la
main,
Stéphane
la
saisit
et
l'attira
jusqu 'a ce que sa bouche soit contre son oreille.
•
Je
sais
pas
comment
tu
as
su,
mais
je
ne
sais
pas
là
pour
ça.
Tu
sais pourquoi je suis là, hein ?
• Évidemment.
• Où est elle ?
• En sécurité.
• Et pourquoi ?
• Viens.
Stéphane
relâcha
Diakhité
et
le
suivit
comme
il
lui
faisait
signe
de
la
main.
Quand
ils
passèrent
devant
les
autres,
ils
ne
vit
qu
des
yeux
rouges, des canettes de bière et des joints aux lèvres.
Tous ivres.
Tous défoncés.
Pas de futur pour eux.
Si ce n'est un cercle sans fin.
Deal.
Violence.
Prison.
Deal.
Violence.
Prison.
Jusqu'à ce que la mort les sépare.
Ils
ne
levèrent
même
pas
le
regard
vers
lui.
Il
se
rendit
compte
qu'il
n'en
connaissait
plus
aucun.
Depuis
trois
ans
qu'il
avait
tourné
la
page
sur
cette
partie
de
sa
vie,
combien
de
ses
anciens
amis
étaient
tombés
et
croupissaient
à
la
Pierre
levée
ou
Vivonne ?
A
peu
près
tous
sans
doute.
Tous
sauf
Diakhité.
Cette
pensée
eu
le
don
de
le
mettre
sur
ses
gardes.
Sans
protection,
on
ne
reste
pas
à
gérer
la
dope
de
tout
un
quartier.
Quand
il
pénétra
dans
l'appartement
de
Diakhité,
il
sut
d'emblée
que
ce
n'était
pas
l'appartement
de
Diakhité.
Tout
était
propre
et
bien
rangé.
Cela
sentait
le
parfum
riche
et
la
déco
était
trop
féminine.
Sans
doute,
avait
il
le
double
des
clés.
Stéphane
souhaitait
juste
qu'il
n'aurait
pas
à
répandre
le
sang
dans
la
demeure
d'une innocente. Du moins il l'espérait.
• Alors ?
• Vas-y assieds toi
• Pourquoi tu gardes ma sœur ?
• Parce qu on me l'a demandé.
• Qui ?
• Hhahahah !
• Quoi ?
•
T'es
encore
plus
con
qu'avant.
Non.
Écoutes,
ta
sœur
ne
craint
rien. Pour l'instant.
• C'est-a-dire ?
• C'est-à-dire que j'ai un marché à te proposer.
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